Le fils de Caïn.

Sépulture d'Otto Klaus Preis, sculpture de Paul Landowski, cimetière de Montmatre, gildalliere, 2019
Photo/Gilles Dallière/Sépulture Otto Klaus Preis/ Sculpture Paul Landowski/Jabel, le pasteur qui scrute l’horizon/Les fils de Caïn 1906 bronze

L’allemand Otto Klaus Preis s’installe à Paris à la fin des années 1950 pour rejoindre la maison Nina Ricci où il entre comme dessinateur. De la haute couture à l’amour de l’art, il n’y a qu’un pas, franchis en 1972 quand il achète l’hôtel particulier de la nouvelle Athènes. Ce lieu d’exception deviendra l’écrin de sa collection vouée à différents artistes de la seconde moitié du XIXe siècle. À sa mort, en 2003, un jeune homme de bronze marche sur sa sépulture d’un pas résolu, la tête aimantée par la cime des marronniers du cimetière de Montmartre. Dans ce brouillard de cendres, sa virilité s’est perdue dans la contemplation d’elle même, et c’est l’azur du ciel qui colore sa course, vert-de-gris, vers l’avenir. Dans les décombres de la mort, le corps magnifique de la statue de Paul Landowski, s’expose à l’indifférence des cieux.

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Le fils de Caïn.

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Moderne Maharajah.

Man Ray, Le maharajah et la maharani d’Indore, vers 1927-1930.png
Photo/Man Ray/Le Maharajah et la Maharani d’Indore/1927/MAD Paris

Du 26 septembre 2019 au 12 janvier 2020, le Musée des Arts Décoratifs met à l’honneur l’extraordinaire figure du Maharajah d’Indore, Yeshwant Rao Holkar II. Un homme qui fît le choix d’allier un sens évident de la tradition indienne à l’audace de l’avant-garde européenne. Conquis par la nouveauté, il décide de faire construire avec l’architecte Eckart Muthesius, le projet d’un palais d’un style inédit à Manik Bagh. Brillamment conseillé par Henri-Pierre Roché, il rencontre Jacques Doucet, découvre l’avant-garde artistique parisienne, acquiert ainsi des œuvres de Constantin Brancusi, Jacques-Émile Ruhlmann, Marcel Breuer, René Herbst, Elieen Grey. Il commande des services de table à Jean Puiforcat et au céramiste Jean Luce, de luxueux tapis à Ivan Da Silva Bruhns et se fait portraiturer avec son épouse par le peintre Bernard Boutet de Monvel et Man Ray. Une superbe mise en scène autour d’un mécène des années 1930.

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Moderne Maharajah.

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Métamorphose.

Sépulture de Victor Brauner, cimetière de Montmartre, Paris, gildalliere, 2019
Photo/Gilles Dallière/Cimetière de Montmartre

Entre dans la danse de Victor Brauner. Entre dans le génie de ses métamorphoses. Entre dans ce carré de pierre et de marbre chatouillé par la lumière. Entre dans cet univers qui se plie à tous mes rêves. Ici, le monde intérieur et le monde extérieur sont réunis, et l’émotion a deux visages.

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Métamorphose.

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Regarde moi

Palais Royale, Paris, gildalliere, 2018
Photo/Gilles Dallière/Palais Royal/Paris

Toute ma vie j’ai attendu quelque chose. Elle n’existe pas encore cette chose que toute ma vie j’ai voulu, elle n’existe peut-être pas. Je me promène sous les arcades du Palais-Cardinal entre les humeurs de Montpensier et de Valois. Regarde moi, il y a du soleil dans mes yeux. Regarde moi. Regarde moi bien dans les yeux. Orgueilleux, je te plante tout au fond du cœur tant de couleurs que ça va te faire mal. J’avance vers toi lentement et je suis capable de me donner ou de te refuser, de te faire languir, douter ou de t’aimer.

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Regarde moi.

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Changer d’air.

Le Mamac, Nice, gildalliere,  2019
Photo/Gilles Dallière/Mamac/Nice

Cela fait du bien de changer d’air, d’échelle, de regarder en l’air. Le rapport entre soi et l’autour est de plus en plus petit. Mais que dire de cette architecture muséale ?
Il y a peut-être de la beauté dans ce mouvement cinétique ?
Il y a peut-être une rencontre dans cette organisation qui vous coince dans un tête à tête intenable avec l’art ?
Peut-être, mais je n’ai rien vu.

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Le silence luxueux de l’amphithéâtre.

l’hôtel de la Bûcherie, la compagnie des Philanthropes, oeuvre de Melik Ohanian, Paris, gildalliere, 2018
Photo/Gilles Dallière/Hôtel de la Bûcherie/Paris

Tout est confus dans l’amphithéâtre de l’hôtel de la Bûcherie, dénoyauté de ses bruits et de ses applaudissements. Le pendule de Melik Ohanian réinvente l’espace. S’ajoute à la lumière, le silence luxueux d’une architecture magistrale. Le reflet percé dans l’étage supérieur, bordé d’une balustrade de fer forgé, permet la communication verticale, et au faîte de cette verticalité, l’œuvre surdimensionnée diffuse une image irréelle.

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Le silence luxueux de l’amphithéâtre.

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L’attente

L'attente, rue Saint Gilles, Paris, 2019
Photo/Gilles Dallière/Rue Saint-Gilles/Paris

La maison se renverse comme un paquebot coule au fond de l’océan. L’escalier en colimaçon touche le sable d’un songe, et se stabilise. Des chaises poisson-lune, transparentes, attendent dans le salon que des algues de clair-obscur commencent à danser. Le défilé peut commencer.

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L’attente

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Cadrage.

Escalier, Frédéric Lebard, Paris, rue Visconti, gildalliere, 2006
Photo/Gilles Dallière/Paris

Tous les éléments sont à la bonne place. La coupe prend la fixité d’un morceau de terre. Le cheval, inexpressif, est déjà lointain. La porte s’efface dans la lumière. L’escalier apparaît subitement derrière la colonne. Ses marches suspendues, fixent l’objectif de trois-quarts. Sa spirale conserve une immobilité photographique. Clic.

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Cadrage.

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Nice-ville.

Gare de Nice, gildalliere, 2019
Photo/Gilles Dallière/ Gare de Nice-ville

Retour à la case départ. Je quitte ce débordement de ferronnerie, sa verrière laiteuse qui éclaire à peine la fluorescence des TGV argentés, et tous ces Escalators glacés qui décomposent une architecture en apnée. Je retrouve Paris et sa jungle violente, ce cancer de la courtisanerie, cet arrivisme qui n’arrive à rien. Le gris a repris le pouvoir sur les mers du sud.

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Nice-ville.

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Babazouk.

Rue Pairolière, architecture, Vieux Nice, gildalliere, 2019
Photo/Gilles Dallière/Rue Pairolière/Nice

En s’enfonçant dans les ruelles, je commence à apercevoir le linge suspendu aux fenêtres. Une prérogative réservée aux habitants de la partie la plus ancienne de la ville italienne. Le soleil n’a pas encore baissé qu’il fait déjà sombre. Je me suis arrêté, longtemps, j’ai cadré la vérité, et quand elle est rentrée dans mon cœur, elle était comme une petite fille qui, entrant dans une pièce, fait aussitôt paraître vieux tout ce qui s’y trouve.

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Babazouk.

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