L’ATELIER BRANCUSI, UNE OEUVRE À PART ENTIÈRE.
Photos/Gilles Dallière
Lundi dernier je suis aller à Beaubourg voir la rétrospective sur Pierre Paulin (Cliché : Pierre Paulin, le pouvoir du design). En arrivant sur la « piazza »je suis descendu dans ce jardin qui protège la reproduction de l’atelier parisien de Constantin Brancusi. Dans une douce lumière blanche orchestrée par Renzo Piano, 137 sculptures, 87 socles originaux, 41 dessins, deux peintures, 1600 plaques photographiques de verre et tirages originaux, sa guitare et son poêle sont figés semble t’il pour l’éternité.
Brancusi est une des figures emblématique de la sculpture moderne du 20e siècle. À sa mort, en 1957, il lègue par testament à l’État français l’ensemble de son atelier au 11 de l’impasse Ronsin dans le 15e arrondissement de Paris. Une œuvre à part entière où les sculptures sont disposées en relation avec l’espace qui les contient. Un corps constitué de cellules qui se génèrent les unes et les autres dans une étroite relation spatiale.
À la fin de sa vie, il ne se concentrera plus qu’a cette proximité là. Elle devient si essentielle que quand il vend une œuvre, il la remplace par son tirage en plâtre pour ne pas perdre l’unité de l’ensemble.
Loin de la foule du centre Pompidou Renzo Piano a su préserver l’idée d’un espace très intérieur dans lequel s’infuse une lumière zénithale incroyable. Une respiration avant d’aller boire un dernier verre de vin blanc à la terrasse du George bondée de touristes en short et en tongs.