Guillemets…

L'étagère, Cythère, gildalliere, 2013

L’étagère, Cythère, gildalliere, 2013


Photo/Gilles Dallière/Cythère/Grèce

Un rayon de soleil enrichit le regard. Il dessine, précise, embellit une architecture brutaliste et authentique. Entre le monde et moi, je mets de temps en temps des guillemets, et je ne permets pas au monde de les franchir. Mais, de temps à autre, j’aime découvrir un bel objet, le reconnaître et, ouvrir la parenthèse m’inspire.

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Guillemets…

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Le muscle et l’effort…

Terrassier au travail, Alfred Boucher, 1850-1934, le muscle et l'effort, gildalliere, musée Galliera, Paris, été 2020
Photo/Gilles Dallière/Terrassier au travail, Alfred Boucher, 1850-1934, le muscle et l’effort/Musée Galliera/Paris

Un homme nu émerge d’un bloc de marbre sculpté par Alfred Boucher. Une conversation étonnante entre la duchesse de Galliera et le terrassier au travail. Avec son décor nouvellement restauré la coquette est consciente de son élégance citadine devant ce nu idéal, ce corps au travail qui nous convie à rebrousser le temps. On ne reste pas indifférent face à l’homo-érotisme du terrassier. Alfred Boucher met en avant la musculature du corps. Les veines saillantes attirent l’attention sur l’effort fourni, les mollets sont frappants de précision, le sexe est dévoilé, et le visage hiératique semble montrer que rien ne détournera l’homme de sa besogne jusqu’au mouvement de la pelle qui se courbe sous l’effort. À la faveur de sa réouverture le 1er octobre, le palais Galliera, musée de la mode de la ville de Paris, présente la première rétrospective en France d’une couturière hors-normes : Gabrielle Chanel.

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Le muscle et l’effort…

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L’oeuvre au noir en face à face…

Balenciaga et Alaïa, Galerie Azzedine Alaïa, gildalliere, été, 2020
Photo/Gilles Dallière/Alaïa Balenciaga/Galerie Azzedine Alaïa

L’élégance des silhouettes disparaît dans la blancheur de la scénographie. Elle témoigne du présent pour mieux récupérer le passé. La première robe est signée Cristóbal Balenciaga et date de 1954, l’autre est une pièce haute couture Azzedine Alaïa, datée de 2003. Dans ce face à face entre les deux plus grands maîtres de la coupe et du volume, on cherche la beauté, la perfection formelle, l’abstraction des lignes, alors le corps de la femme s’allonge, se moule, se drape, l’ombre des quatre-vingt modèles exposés n’est pas seulement tridimensionnelle, elle est quadridimensionnelle dans la mesure où le scénographe y introduit l’élément du temps. Par temps, je veux dire mouvement, rythme, le mouvement illusoire qui est perçu par l’intermédiaire des indications du flux des lignes, de la transparence, et des formes. Soit un demi siècle de mode à voir absolument.

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L’oeuvre au noir en face à face…

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« Il automne »…

Le miroir aux oiseaux, belgique, gildalliere, 2011
Photo/Gilles Dallière/Belgique

“Il automne”, et pourtant, dans l’atelier de Karel Aubroeck, une fois nettoyé les nuages, j’ai l’œil ébloui, le souffle bloqué devant la luminosité qui agit comme un renouveau sur l’ouverture carrée donnant sur le jardin inspiré du Land Art. Noyé dans tout ce gris, le jeu de lumière s’anime et les couleurs se réactivent dans la réflexion du miroir, œuvre d’art de Günther Förg.

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« Il automne »…

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Le temps qui passe…

Inspiration, Anvers, gildalliere, 2006
Photo/Gilles Dallière/Anvers/Belgique

C’est un lieu sacré du quotidien où l’on peut chercher la solitude et le repos de l’esprit. Un lieu sans prétention où la lumière, adoucie par les ombres, rend le discret encore plus beau. Il y a dans l’ombre une subtilité qui plus que la lumière directe semble favoriser les formes. Elle ajoute de la profondeur et de la beauté. Il n’y a rien de tel qu’un espace vide. Le rayon du soleil illumine la fumée du charbon de bois brûlé dans l’âtre et l’intense obscurité de la pièce pour révéler l’incroyable beauté du temps qui passe.

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Le temps qui passe…

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Ourler le noir au blanc…

La cour, le jardin des Biehn, Fès, Maroc, gildalliere, 2020
Photo/Gilles Dallière/Fèz/Le jardin des Biehn

Je pense à Michel, alors je suis revenu en arrière pour travailler le noir et blanc de ce jardin qu’il aimait en couleur. Préférer désaccorder ce qu’il avait merveilleusement accordé. Accentuer les ombres sur le mur écaillé par le pépiement des oiseaux. Souligner les époques des terres mêlées, plantées autour de la transparence d’un pipi étoilé. Ourler de noir l’ombre des senteurs où, rêveur, je me suis étendu par un désir d’éclair ourdi de mélodies. Le jour s’incline à mon côté pour sentir dans ton cœur inonder l’univers.

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Géométrie celeste…

La terrasse de la Villa Kérylos, Beaulieu sur mer, gildalliere, 2019
Photo/Gilles Dallière/Villa Kérilos

J’écoute les assauts de l’eau contre le dogme pierreux de la villa Kérylos. J’ai levé la tête sur les lignes géométriques de la terrasse. Le sommet de la vie, serré dans une page bleue azur, fermée sous les reproches du soleil. J’aime qu’il y ait de l’air dans une page. Je la marge pour sentir le grand large. Le sommet de la vie, veux-tu que je te dise ce que c’est ? C’est écrire une lettre d’amour, sentir le feutre appuyer sur le papier, et voir le papier s’ouvrir à un jour plus grand que le jour.

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Pause…

Le passage, Villa Domergue, Cannes, gildalliere,  2019
Photo/Gilles Dallière/Villa Domergue/Cannes

J’ai secrètement pressé la télécommande de la vie sur pause. Le temps s’est arrêté. Dans ce monde devenu tout à coup immobile, j’ai vu l’essence de la beauté. La lumière offre ses mains tendues. Elle glisse sans fin le long des parois éternelles. Elle est là, devant moi, fragile. Elle éclabousse les blancs pilastres qui soutiennent la petite ombre qui me dépasse. La contempler ainsi, dans sa nudité, assouvit un désir de sacré qui, dans le même temps, se révèle inextinguible.

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Composition…

Détail, médersa Cherratine, Fès, Maroc, gildalliere, 2014
Photo/Gilles Dallière/Médersa Cherratine/Sol/Fès/Maroc

Jamais je n’avais regardé avec autant d’avidité, d’émerveillement, le ciel, les nuages et la terre. C’est grâce aux couleurs que nous lisons le monde. Les zelliges de cette médersa, posés les uns à côté des autres, ont leurs histoires. Des histoires de couleurs tendres, accompagnées de poésies, et de prières, de chants profonds, et d’incantations. Il ne faut pas la gaspiller. J’ai autant de peine à gaspiller de la couleur qu’à gaspiller les mots.

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Composition…

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Optique…

Zelliges, le jardin des Biehn, Fès, Maroc, gildalliere, 2020
Photo/Gilles Dallière/Le jardin des Biehn/ Fès/Médina/Maroc

Le paradis vient d’un mot persan qui désigne un jardin entouré d’un mur protecteur. Dans le jardin des Biehn, les allées de zelliges magnétisent le regard. La perspective à pris de la hauteur. Le rythme des motifs joue sur la répétition, mais aussi sur la surprise. Les fesselles tremblent, glissent, se compriment, se déforment, étourdissent par leurs effets de matière. Elles donnent du sens à la vie.

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Optique…

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