Clichés/décoration

Jungle fever

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Voilà trois quatre ans que dans le monde du papier-peint le panoramique apporte une puissance d’expression dans nos intérieurs. Après Zuber, de Gournay, Cole and Son, Édifice et bien d’autres, Il ne manquait plus que Casamance …
C’est fait : Oxymore, la capsule créative de la maison d’édition, place l’impression digitale au cœur de sa recherche : Quarante et un panoramiques XXL, rien que ça, à la mesure de toutes les démesures. Les motifs s’affirment à travers six thèmes à grand spectacle, où les styles, les références et les textures s’entrecroisent sans l’ombre d’un doute. Une collection à faire rougir de plaisir la citadine du nord, en manque d’éclectisme. À travers toutes ces histoires au graphisme vigoureux, j’en laisse échapper une, « L’arbre du voyageur », un panorama de 204×300 cm composé de trois panneaux de 68×300 cm. Le dessin, luxuriant, se décline en deux coloris : bleu profond et noir et blanc. Une vision singulière qui capte l’air du temps.
http://www.casamance.com

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Clichés/design

Le design et Kartell : à table !

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En avant première du salon du meuble de Milan, Kartell se met enfin à table. Davide Oldani, chef étoilé, traduit une version très particulière de la cuisine autour des quatre saisons. Les assiettes « bone china white » portent son empreinte digitale pour mieux nous servir. Patricia Urquiola fait du Patricia Urquiola. Sans surprise, elle utilise une matière plastique brillante, colorée et transparente. Il est impératif d’associer les couleurs pour rester d’actualité, voir mélanger ce service à la collection « Variations » qu’elle a dessiné pour Baccarat. Le mélange du plastique au cristal doit incarner une relation entre la lumière, la transparence et la réfraction très intéressante. Mon préféré c’est « Namaste » créé par Jean-Marie Massaud qui fait ses débuts chez Kartell. La collection est minérale, le design asymétrique, les couleurs vont du noir mat au gris en passant par le beige et l’orange. Les assiettes peuvent être assorties où désassorties et quand je parle d’assiettes je devrais dire le set de trois. J’aimerais organiser un tête-à-tête uni en contraste sur une table blanche, un seul bémol, son prix : 200€ pour un dîner d’amoureux, ça fait cher le plastique, même si la recherche technologique et la matière sont de première qualité. En même temps, quand on est amoureux on ne compte pas.
http://www.kartel.com

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Clichés/design

Ça, c’est de la lampe

Jacques Barret, à la tête de la galerie Triode fut l’un des premiers à exposer en France le design américain. Aujourd’hui, Les luminaires moléculaires de Roll & Hill, fondés en 2010 à Brooklyn par le designer Jason Miller, rayonnent dans le show-room de B&B grâce à Brigitte Silvera pour notre plus grand plaisir. Le chic absolu : c’est cet esthétisme dépouillé, qui sculpte l’espace. Ces luminaires hors du commun, créés par un groupe de designers indépendants : Lindsey Adelman, Fort Standard, Bec Britain, Paul Loebach, Lukas Peet, Jonah Takagi, Philippe Malouin, Rich Brilliant Willing et Rosie Li, domptent la lumière. De vrais bijoux de laiton brossé, d’aluminium articulé, de bois, et de verre composent des atmosphères singulières et fantasques. Une culture du fait-main qui module à l’infini la forme mais qui n’en fait pas un produit bon marché, on s’en doute bien. Il y a dans l’amour du luxe un rapport au temps, Roll & Hill est une marque qui s’inscrit dans le temps.
http://www.rollandhill.com
http://www.silvera.fr/b&b-italia-store-paris_42.htm

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Clichés/décoration

« Shanghai express »

Hier matin, à 9h30 précise, Pinto Paris et Davina Koskas nous ont fait partager leurs dernières créations, dont le service de table « Shanghai ». Un « blanc-bleu » entièrement revisité de motifs et dessins peints à la main sur une porcelaine de Limoges blanche, sublimée. Pas si loin des dynasties Ming et Qing, une ronde de globes chinois à fond bleu vernissé s’épanouit en de profondes variations sur les lignes d’un réseau ferré. La pureté de la glaçure monochrome, l’ombre portée des motifs sont bien le reflet d’une équipe d’artisans d’exception. Cinq pièces d’un bleu profond qu’il a fallu chercher au détour de couloirs et de pièces digne de la caverne d’Ali Baba. Présenté entre le « Vieux Kyoto » et « Bahia », notre maître de cérémonie,la crinière au vent, a eu un peu de mal à sortir le service de son écrin, mais il est certain qu’une fois empilé sur cette table laquée noir, « Shanghai » marque une nouvelle étape dans l’art de recevoir à la française.

descente

Assiette de présentation, 255€. Assiette plate, 240€. Assiette à dessert, 195€. Assiette à soupe, 195€. Assiette à pain, 135€.
L’élégance du luxe.
http://www.pintoparis.com

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Clichés/expositions

Les ambivalences « Chronochrome » de Soto


Courtesy Galerie Perrotin ; ©Jesús Rafael Soto, New York

Deux énormes expositions retracent magnifiquement le parcours exemplaire du maître du cinétisme : Jesús Rafael Soto. Un ensemble exceptionnel d’effets vibrants, de trames géométriques peintes, d’espaces pénétrables et impénétrables, de fonds striés en noir et blanc, de fils de fer, de tiges suspendues qui créent des effets de vibration spectaculaire. La Galerie Perrotin, à Paris comme à New York crée l’événement par cet ensemble d’oeuvres achevées de formes composées dans une réalité mouvante qui intègre totalement le spectateur à l’oeuvre d’art. Oui la scénographie est enveloppante, le travail est radical et cette rétrospective ne peut que nous faire bouger. Ça change d’autant plus mon regard sur ce monde là.


Courtesy Galerie Perrotin ; ©Jesús Rafael Soto / ADAGP, Paris, 2014

Du 10 janvier au 28 février
Galerie Perrotin 76 rue de Turenne 75003 Paris
Du 15 janvier au 21 février
Galerie Perrotin 909 Madison Avenue, New York, NY 10021
http://www.perrotin.com

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Clichés/design

Gio Ponti : La poésie de l’épure

ABC Italia réédite la surprenante collection de tapis de Gio Ponti. Designer, architecte, éditeur, universitaire, peintre et écrivain, il est reconnu comme le père du design de la renaissance post-guerre italienne. Il prête son génie créatif pour créer cette collection précieuse, nouée main au Népal. Il mélange les matières premières de qualité comme la laine, l’aloès, le chanvre, et la soie. Ces tapis sont le reflet d’un travail autour de la géométrie, une harmonie entre forme, couleur et fonction, qui est l’essence même du mouvement moderniste de l’époque. Jamais trop épurés, leur graphisme coloré est fait pour mettre en valeur un mobilier de haute facture, symbole de la sophistication du design Italien. Une collection qui fait mouche et libère de belles émotions.
http://www.abc-oriental.com

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Pour la liberté d’expression assassinée aujourd’hui.
http://boutique.charliehebdo.fr

Clichés/citations

Assassins

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Illustration/Federico Babina

Álvaro Joaquim de Melo Siza Vieira, né le 25 juin 1933 à Matosinhos dans la banlieue de Porto (Portugal) fait partie des grandes figures de l’architecture contemporaine. Le restaurant Boa Nova, construit entre 1958 et 1963 à Leça da Palmeira, aujourd’hui appelé Casa de Cha, est la première réalisation notable d’Alvaro Siza. Ce bâtiment est remarquable car il s’intègre soigneusement à un affleurement rocheux qui, à certains endroits, semble presque envahir l’espace intérieur. Une succession de murs rectilignes définissent l’espace et orientent le visiteur vers l’escalier d’entrée qui offre une vue sur l’océan. La métaphore de la ruine accompagne son travail, lié à l’idée aux principes de Le Corbusier. Pour Siza, modifier signifie révéler les préexistences, les intégrer dans un nouveau dessin, mais aussi mettre en évidence les murets, les pierres et les objets abandonnés sur le site comme de discrets vestiges archéologiques. Son deuxième grand projet est La faculté d’architecture de l’université de Porto, construite de 1987 à 1993, elle se situe au-dessus de l’estuaire du Douro qui traverse la ville. C’est la réalisation la plus significative de Siza parce qu’elle concerne l’école où il a étudié et enseigné. Son but est de se projeter dans le temps, et non contre le temps, en s’immergeant dans le territoire pour le renouveler en profondeur, sans rien détruire, en ajoutant et en superposant, en gardant la conscience d’être en harmonie avec le territoire existant et donc de vouloir l’améliorer. L’architecture de Siza est pensée pour durer, pour résister à toute consommation rapide, et accueillir l’éventualité de modifications futures.

« Je pense qu’il doit y avoir une certaine distance entre le naturel et ce qui est fait par l’homme. »

Álvaro Siza

Clichés/citations

Archiportrait : Álvaro Siza

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Clichés/tendances

Bande à part


Cette année, il ne faut surtout pas faire bande à part. Au contraire, il faut redonner sa place au futur, découvrir de nouvelles sensations, aimer l’art cinétique. L’effet trompe-l’oeil est en vogue. On clash les matières, on télescope les genres sur la tendance néorayure. Ne vous affolez pas elles s’accaparent l’espace avec générosité. l’art optique s’inscrit dans une grande cohérence que ce soit dans l’architecture la déco et la mode, elle est accessible à tous. Alors, commençons l’année bien en ligne

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