Clichés/expositions

« Dogs in the Living Room »

Farid Rasulov, Dogs in the Living Room
Si vous n’avez pas eu la chance d’aller voir l’installation «Ornementation» à la 55e biennale de Venise, la Galerie Rabouan Moussion présente l’œuvre de Farid Rasulov pour la première fois en France, du 6 septembre au 11 octobre 2014. Rasulov, né en 1985 en Azerbaïdjan, brouille les frontières de l’esthétisme en créant des espaces entièrement recouverts de tapis orientaux. Les sols, les murs, les meubles, les objets deviennent irrationnels. L’artiste, en franchissant la porte de la galerie, nous fait mesurer un saisissant contraste : celui qui oppose la nonchalance de ces chiens blancs à l’exquise féerie du décor qui dissimule le bâti. L’image, provocatrice, offre au regard une architecture proche du sacré rythmée par la répétition des couleurs et des motifs. La dimension architecturale et ornementale prend le pas sur la représentation figurative. Il transmue l’environnement en le faisant participer à un espace dont le centre de gravité est devenu le tapis. Telle est aussi la vocation de l’art oriental : son objet est avant tout l’environnement de l’homme, d’où le rôle déterminant de l’architecture et du décor.
Galerie Rabouan Moussion
121 rue Vieille du Temple, Paris 3.

http://www.galerie-rabouan-moussion.com

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Archiportrait Antoni Gaudi par Federico Babina
Illustration/Federico Babina

« Ceux qui veulent devenir architectes (tout le monde ne le peut pas) non seulement doivent posséder de remarquables aptitudes mais doivent aussi faire comme celui qui veut escalader une montagne : qu’ils mettent leurs forces à l’épreuve pour voir ce dont ils sont capables car c’est un chemin de sacrifice. »

Antoni Gaudi

Clichés/citations

Archiportrait : Antoni Gaudi

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Clichés/tendances

H comme Haider Ackermann


Photos/Morgan O’Donovan
Haider Ackermann revendique un style à la croisée des chemins entre cultures urbaines et nomades. Parsemés de métaux scintillants, de paillettes ou de pierres de jais, les vêtements illuminent de reflets irisés une toile de fond sur laquelle la profondeur des noirs ébène et des gris brumeux s’unit au vert bouteille, au turquoise, au pourpre et au bleu pétrole. Layering d’étoffes précieuses, allure nomade quatre étoiles. Le photographe Morgan O’Donovan capture la présentation Haider Ackermann Printemps-été 2015 Homme, ultra exclusive à l’hôtel particulier de Vigny.

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Le violet est une couleur royale qui représente le mystère, le romantisme, l’idéalisme, la protection, la pureté, la paix et le luxe. S’il est foncé, il donne une impression de chaleur et s’il est clair, il donne, au contraire, une sensation de fraîcheur. Le violet foncé représente l’audace, l’assurance, la forte personnalité et l’originalité, il absorbe la lumière contrairement au violet clair qui reflète la lumière et donne de la clarté. En décoration, si les murs d’une pièce sont peints en violet foncé, cela donnera une sensation de rapprochement comme si la pièce était plus petite alors que s’ils sont peints en violet clair, cela donnera une impression que la pièce est plus grande. Il se marie parfaitement avec les tons neutres : blanc, crème, mais également avec le jaune sa couleur complémentaire qui le met en valeur. Il se marie également avec les couleurs froides comme le bleu qu’il soit clair ou foncé et avec le vert. Du côté des couleurs chaudes, on peut l’accompagner facilement avec le rose, le rouge, le prune et le bordeaux foncé. Accompagné de couleurs neutres, il donne une impression de luxe.

Le violet

Clichés/tendances

Le violet : une couleur royale

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Clichés/décoration

Entrée en matière


Loin des règles strictes d’un style dicté par une époque, il faut devenir libre de faire ce que bon nous semble et se livrer à toutes sortes d’expériences en mélangeant des matières extravagantes, des papiers peints audacieux, des effets originaux et des accessoires insolites. La tendance est à la mise en scène. Il faut de l’assurance et du savoir-faire pour transformer un espace en théâtre personnel. Pour alimenter ses goûts éclectiques, il faut surtout éviter de vivre dans le désordre. Les motifs se mélangent mais la palette de tons est soigneusement choisie et surtout il ne faut pas hésiter à éliminer certains objets afin de créer un ordre très personnel.

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Clichés/design

Une histoire bien ciselée


Depuis sa création en 1910, cinq générations d’orfèvres ont forgé l’identité de l’atelier Richard orfèvre. Edmond Ricard crée l’atelier et oriente son activité vers la fabrication de couverts en argent massif. En 1932 sa fille épouse Marcel Richard et fonde les établissements d’orfèvrerie. En 1952, leur fils Jacques Richard donne une nouvelle impulsion aux ateliers en développant la production d’orfèvrerie de naissance et de commandes spéciales. DE 1970 à 1980 la maison intègre la restauration d’orfèvrerie ancienne. En 1994, Francis Régala reprend la société et perpétue le savoir-faire. En 2011, Richard orfèvre fête ses 100 ans et dévoile une collection exclusive signée par Serge Bensimon, Ruth Gurvich, les 5.5 Designers, Franck Sorbier et Non Sans Raison. Jean Pierre Cottet-Dubreuil prend la tête de l’orfèvrerie en 2012 et fait appel à la jeune garde du design et de la création. Passionné, il s’appuie sur les mêmes techniques pour fabriquer à la main des pièces rares, issues d’un savoir-faire « haute-couture ». Jean Pierre s’associe à l’architecte Grégory Monier pour repenser l’espace situé dans une discrète arrière-cour du 3e arrondissement de Paris. Grégory retravaille l’espace, une haute porte vitrée invite à entrer, l’atmosphère est sereine, les coloris sont clairs, un parquet en pointe de Hongrie fait écho aux boiseries anciennes, une ouverture sur l’atelier permet d’entrevoir les artisans de la maison au travail. Richard-orfèvre, c’est un savoir-faire forgé à la fois dans son présent et dans son avenir.

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Théatre São Luis photo Gilles Dallière
Photo/Gilles Dallière Brésil 2002
La ville s’était mise à sentir le moisi, tout exprès pour nous. Nous avions changé de monde, à São Luis do Maranhão tout est couleur. Même la saleté, la poussière, le dérisoire ont changé de registre. Ici tout est devenu si dense, si plein, et si lent, si incompréhensiblement lent. Et comme il est violent pour nous d’accéder à cette lenteur-là, et d’y survivre plus de deux jours. Le soir la ville moite, vibre de gens qui traversent en tous sens, de lumières, de couleurs, et enfin de musique. Entre ces murs gras, il y a des traces et parfois il en naît quelque chose de beau et de porteur d’un autre sens que le sens premier. Peut-être enfin est-il temps d’accrocher à cette relique, ces vieux murs du quartier historique de São Luis, l’énorme faix que ce climat tropical nous a laissé sur le cœur, et qu’il soit possible que cette ville passe à autre chose, classée au programme du patrimoine mondial par l’Unesco ?
Peut-être…

Clichés/photos, Clichés/voyage

L’usure du monde

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Clichés/design

« Light and Space » XL


La lumière s’affirme comme le thème majeur de Ludovica+Roberto Palomba. Chez Foscarini, la famille « Rituals » compte maintenant une suspension extra-large. La poésie et la légèreté des différentes déclinaisons s’inspirent des lanternes japonaises traditionnelles créées dans les années cinquante par Isamu Noguchi. Elles vont se servir de l’espace, l’occuper, le montrer. L’effet de meulage du verre satiné obtenu grâce à un processus industriel et les lignes horizontales d’épaisseur différente et apparemment aléatoires filtrent et modulent l’intensité de la lumière. Ces sculptures jouent sur la transparence et l’immatérialité, posant la question de leurs limites en tant qu’objets. Seules ou en composition elles invitent la lumière, l’air et le regard à circuler librement dans l’espace. C’est ce vide qui est modulé par ces périmètres lumineux même lorsque les lampes sont éteintes.
http://www.foscarini.com
http://www.palombaserafini.com

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Clichés/design

Il Maestro…Gio


Certains vont rire, mais j’assume. Architecte et designer industriel avant l’heure, Gio Ponti, (mon préféré), a mené une carrière unique en participant de manière active au renouveau du design italien d’après-guerre. Né à Milan en 1891, il débute son activité d’architecte au sein de l’agence d’Emilio Lancia et Mino Fiocchi. Directeur artistique de 1923 à 1930 pour Richard Ginori (c’est Paola Navonne aujourd’hui), fabricant de céramiques, il adapte l’ensemble des créations de l’entreprise à la production en série et conçoit des pièces néoclassiques couronnées d’un grand prix à l’Exposition Internationale des Arts décoratifs de Paris en 1925. Il lance Domus, revue d’architecture aujourd’hui encore publiée et dont il fait une référence internationale. En 1930, il crée pour Fontana des meubles et des luminaires. Il construit l’Ecole de mathématiques de l’Université de Rome (1934), le premier immeuble pour Montecatini (1936), les ensembles d’appartements « Domuses » à Milan (1931-36). De 1946 à 1950, il conçoit pour Venini des bouteilles, des verres, des lustres, dont un chandelier multicolore en verre de Murano. En 1948, il réalise la célèbre machine à expresso la Pavoni dont les cylindres chromés évoquent l’univers industriel. Les années cinquante sont les plus prolifiques de sa carrière : avec Piero Fornasetti, il crée du mobilier, des aménagements intérieurs néoclassiques. Au même moment, Idéal Standard lui confie la conception d’une gamme de sanitaires. Dès 1955, la chaise Superleggera conçue pour Cassina, toujours en production aujourd’hui, entre dans toutes les salles à manger d’Italie : fabriquée en frêne, inspirée du mobilier traditionnel des pêcheurs de Chiavaria, village d’origine de Ponti, son design à la fois classique et ultra moderne ainsi que son poids-plume (1,7 kg) lui ont valu le Compasso d’Oro de 1957, prestigieux prix que Ponti a d’ailleurs contribué à créer. On retrouve cette association de tradition et de modernité dans la célèbre Tour Pirelli (127 m de haut, et un bon repère pour ceux qui se perdent à Milan), conçue en 1955 avec l’ingénieur Pier Luigi Nervi. Dans les années 1960 et 1970, Ponti crée les façades « en dentelle » de la cathédrale de Taranto (1970) et de la chapelle de l’hôpital de San-Carlo à Milan (1967). En collaboration avec les fabricants de céramique, dont Pozzi et d’Agostino, il mène des expérimentations sur les revêtements et réalise les façades du musée d’art de Denver (1971) et celle du magasin Shui-Hing de Singapour (1978). Je suis un inconditionnel, sans oublier Palladio (encore un italien) et Ledoux (qui lui, n’a pas eu de chance avec Haussmann).
http://www.gioponti.com/

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Archiportrait Richard Meier par Federico Babina
Illustration/Federico Babina

« Le blanc est l’emblème éphémère du mouvement perpétuel. Le blanc est toujours présent mais n’est jamais le même. »

Richard Meier

Clichés/citations

Archiportrait : Richard Meier

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