Dimanche de Pentecôte…

Abstraction n°3, Saint-Jean-de-Montmartre, gildalliere, 2020
Photo/Gilles Dallière/Saint-Jean-de-Montmatre

La lumière or des vitraux vacille. Elle projette dans l’obscurité, des rais encore plus clairs que les rayons du soleil. Mise en scène inattendue et tendue de superpositions de lignes et d’abstractions architecturales qui se répartissent à la croisée du transept. Je me suis dépouillé du superflu pour concentrer mon regard sur la suspension dure et froide qui acquiert un caractère plus graphique, et qui bien souvent perd son essence même si elle reste reconnaissable.

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Dimanche de Pentecôte…

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La fluidité du regard…

L'arbre, Abstraction, Montmartre, Paris, gildalliere? 2020 L1017699-Modifier
Photo/Gilles Dallière/Montmatre

Alors ça y est, l’heure est arrivée. On va pouvoir se promener main dans la main dans les allées de nos parcs favoris, boire un verre à la terrasse de nos cafés adorés. Quoique, avec un nombre de couverts divisés par deux, la bagarre risque de vite tourner court. Alors pas de panique, la curiosité, la fluidité du regard, la jouissance du petit rien, me font abandonner le monde à sa frénésie pour m’entretenir avec les oiseaux. Passer de l’œil qui lit à la main qui écrit cet arbre magnifique. Je me jette dans le cœur de ses secrets, ses amours, le murmure tout bas des vents. Tu fais le beau, planté au milieu de la ville, et surtout, tu me fais signe de me taire.

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La fluidité du regard…

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Échappée de silence…

Abstraction, rampe d'escalier, rue des abesse, Paris, gildalliere, 2020
Photo/Gilles Dallière/Montmatre/Paris

J’ai comme le soupçon que voir, a toujours été une drogue. Quelque chose qui m’amène loin de ma vie dans un voyage qui n’est pas le mien. Mon œil s’est posé sur cette abstraction architecturale, cadrée, calculée, travaillée, passée au noir. Regardez comme les murs attrapent la lumière. Regardez comme la rampe joue avec elle sans la retenir. Regardez comme la beauté se cache dans la banalité.

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Échappée de silence…

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l’épaisseur du silence…

Les boiseries de Saint-Pierre-de-Montmartre, gildalliere, Paris, 2O2O
Photo/Gilles Dallière/Saint Pierre de Montmartre/Paris

À Saint-Pierre-de-Montmartre, j’ai délimité dans l’espace lumineux du portique, un volume clos, un univers d’ombre et de prière. Tout au fond de l’obscurité, j’ai confiné les reliefs d’une rosace en bois sculpté. La lueur indécise des vitraux, incapable d’en entamer l’épaisseur, rebondit comme sur un mur noir, par brisures. L’ombre ardente d’un aplat asymétrique encadre le silence. Alors seulement, dans une lueur diffuse, qui, par instants, en révèle l’un ou l’autre détail, l’extraordinaire relief suscite des résonances inexprimables.

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Ce que cache le masque…

Confiné, Paris, gildalliere, 2020
Photo/Gilles Dallière/Montmartre

Le train, l’avion, ne nous emportent pas encore vers les vacances. L’efficacité de l’hydroxychloroquine est réellement contestée. Et pourtant, on a critiqué, attaqué le système. On s’est fait insulter sur les réseaux sociaux mais au nom de quoi ? Et aujourd’hui plus rien ou presque plus rien, fini la polémique, on est déconfiné. On a juste oublié le principal : habiter, c’est cohabiter.
Avons-nous vraiment conscience que c’est notre façon de vivre qui est en crise ?
Les mots se dressent, la plume danse, notre survie dépend des autres à l’image des arbres qui rendent l’atmosphère respirable, où des insectes pollinisateurs qui permettent l’éclosion du printemps. Comme le bleu qui circule dans les yeux des marins, la pandémie est la résultante de notre relation au vivant et de nos choix de vie. Dans ce monde où tout va trop vite, où le temps rime avec argent, on oublie la signification des mots patience, reconnaissance, respect.

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Ce que cache le masque…

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Le temps perdu…

La patine des siècle, Belgique, gildalliere, 2012
Photo/Gilles Dallière

Le jour se lève, aussi lentement qu’un rideau de scène. J’ai brusquement envie de pousser la porte sur le chant des oiseaux qui ont quitté Paris. Partir. Il n’y a rien de tel qu’un instant de vide. La ville qui m’entoure se serre. Elle est comme blessée, saigne un peu devant les incivilités. Elle devient subitement trop grise,d’un gris sang qui circule partout, agressif. J’aimerais le voir s’élargir jusqu’à l’horizon de la butte Montmartre, là même où le soleil l’étreint. J’ai furieusement besoin de vert, d’oiseaux, de paix, alors seulement je m’abandonnerai.

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Le temps perdu…

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« La mort est le sacre du génie »…

La Circassienne, jardin des Biehn, Fès, Maroc, gildalliere, 2020
Photo/Gilles Dallière/Fès/Le jardin des Biehn

Balzac a écrit : « La mort est le sacre du génie ».
Michel, tu étais pour moi une force brute. Un homme carré, généreux, talentueux, aussi haut que large et pas toujours du genre à arrondir les angles. Tu grouillais clair dans ton nouveau palais, vert, mais tu nous a quitté ce matin. Tu avais pourtant une envie lumineuse d’avancer. Je t’ai vu pour la dernière fois en février. L’escalier était raide, tu l’empruntais à ton rythme, doucement. Sans faillir. Depuis l’histoire de la princesse aux petits pois, il y a 30 ans, mon admiration a toujours été douce, polie, respectueuse. Ta famille autour de toi a établi une cour d’amour, un espace sacralisé. Aujourd’hui il y a du vide, un grand vide. Mais il y a Catherine, Jeanne, Paul, Louis, et tes petits enfants. Il reste tes rêves, tes livres, ta gourmandise, ta passion pour les étoffes et les costumes anciens, ta conversation des objets, ton jardin, du moins devrais-je dire votre jardin : le jardin des Biehn. Face à cette chaude fanfare de couleurs, je reste à tout jamais marqué par la richesse de ton art de vivre. Merci.

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L’indifférent…

Les Invalides, Paris, gildalliere, 2018
Photo/Gilles Dallière/Hôtel des Invalides

Elles sont rangées en ligne comme tombées du ciel au milieu d’une forêt de verticalités dispersées aux abords du grand escalier de l’hôtel des Invalides. Il y a la lumière, la rampe en fer forgé sculptée au dessus d’un grand lieu vide qui s’ouvre à perte de vue. Il y a ces deux femmes, et toute la poussière des drames homériques accrochés aux plis de leurs toges, comme un décor de cendres. La foule passe indifférente. J’attends la fermeture pour ausculter le marbre.

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L’avenir protégé …

Protection et Avenir, sculpture en marbre d'Honoré Picard, Musée Galliera, Paris, 2017
Photo/Gilles Dallière/Palais Galliera

Le photographe fait de l’architecture ce qu’il fait d’un visage. Le marbre qui représente la protection et l’avenir, se redessine dans des effleurements de lumière dont l’objet n’est plus tout à fait l’équilibre, ni cette alliance de l’ampleur et de l’exiguïté. Elle déshabille la matière avec précision. La statue d’Honoré picard s’offre et se dénude. Elle vit face au jardin du Palais Galliera. Elle se régénère lentement en puisant dans son vide architecturé.

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l’aventure du regard…

Balustres du réservoir de Montmartre, Paris, gildalliere, 2020 L1017720-Modifier
Photo/Gilles Dallière/Paris

Montmartre, le réservoir d’eau du Sacré Cœur. La photo c’est une grande aventure du regard et de la pensée, qui permet de construire des images qui sont autant de nouvelles possibilités de perception. Pour y parvenir, il faut retrouver l’étonnement du regard de l’enfant qui ne tient rien pour insignifiant mais qui sait découvrir dans un paysage, dans une architecture, dans une couleur, dans un instant de vie, la possibilité d’une nouvelle vision. C’est pour cela que cette image est si silencieuse.

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