Une canopée de verre

Av. Malakoff, gildalliere, 2018
Photo/Gilles Dallière

La matière est une composante fondamentale de l’architecture. Sans faire de cinéma, dans cette entrée très glamour du XVIème arrondissement, la géométrie des pavés de verre crève l’écran. C’est une affaire de plans, jusque dans la forme, le découpage, jusque dans le rythme et dans le montage. Les dalles, de formes régulières et répétitives, tamisent la lumière de la cour intérieure sur la surface rugueuse d’un champ de béton patiné à l’ancienne. Une vraie réussite.

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Une canopée de verre

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Le testament de la Grèce Antique

Fresques, Kérylos, gildalliere, 2017
Photo/Gilles Dallière

Un matin ensoleillé du mois de mai, dans le patio de la Villa Kérylos, la force spirituelle du buste figé dans son alcôve ocre rouge, semble rejoindre l’énergie cosmique de l’espace. Tout autour du jardin, le vaste vide résonne d’un silence magnifique. Patines et textures en leur état primitif deviennent plus expressives. La beauté des fresques, l’équilibre des frises et des plâtres mis à nu, la richesse de la mosaïque sont ouvertement accentuées, testament de la Grèce antique. L’espace à ciel ouvert est évocateur et sa beauté en est bouleversante, un néant infini où l’univers tout entier peut enfin exister.

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Le testament de la Grèce Antique

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Projections

Musée Rodin, gildalliere, 2017
Photo/Gilles Dallière

En fait, je suis obsédé par la perspective, l’architecture et la beauté des lignes géométriques. J’aime que tout soit parfait. Je m’immerge dans les verticales et les horizontales. Je préfère mes cadrages à la réalité. Il y a de l’énergie dans la ligne, il y a de la folie dans la projection des ombres et de la lumière et j’y mets un peu d’ordre. Le cadre est calculé au millimètre prêt. Il y a de la froideur dans cette composition mais il y a un angle de lumière parfait.
#ligthandshadows#architecture#window#style#photography📷 @gillesdalliere @leicacamerafrance @museerodinparis

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Projections

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lignes de fuite

jeu de portes,Monnaie de Paris, gildalliere, 2018-Modifier.jpg
Photo/Gilles Dalliere

La Monnaie de Paris est un lieu institutionnel dans lequel on circule avec un véritable sens du rythme et de l’espace. Je me suis attaché à ce couloir, les murs et les moulures sont peints d’un gris élégant très légèrement bleuté. La lumière douce et zénithale tempère le réalisme de l’exposition des installations de Gupta. Dans ce cadre, cette perspective à quelque chose de magique. L’aplat des cloisons, la rigidité verticale des portes ouvertes, les lignes géométriques des boiseries qui se superposent gardent une part de mystère et de poésie. Et au milieu de ce déballage artistique d’ustensiles de cuisine je cadre l’œuvre la plus singulière, la plus vivante et la plus concrète de cette exhibition : cette grande cheminée de marbre nue, subtilement lumineuse adossée sans effets sur le mur gris nuage.
En fait, je suis obsédé par la beauté, les perspectives, la géométrie, l’architecture. J’aime que tout soit parfait. Je m’immerge complètement dans la géométrie des lignes verticales où horizontale. Je préfère mes cadrages à la réalité. Il y a de l’énergie dans les lignes. Il y a de la folie dans la projection des ombres et de la lumière et j’essaie de capter cette folie et d’y mettre un peu d’ordre. Le cadre est calculé au millimètre prêt. Il y a une certaine froideur dans ce travail, lumière perfectionniste, jeu de la géométrie.

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Un nouvel infini

Subodh Gupta, la Monnaie, Paris, gildalliere, 2018-Modifier.jpg
Photo/Gilles Dalliere

Au 11 Conti, j’ai rendez-vous avec l’artiste indien Subodh Gupta. Un drôle de banian m’accueille dans la cour d’honneur de la Monnaie de Paris. Un amoncellent d’ustensiles de cuisine forme une gigantesque tête de mort et des « dabbas » s’empilent comme des gratte-ciel. Plus loin, deux vélos se prennent pour des vaches sacrées. L’avant garde s’affiche au musée comme une provocation. Un univers qui puise son inspiration dans la culture populaire de l’Inde traditionnelle. Mais sortie du spectaculaire, de la démesure, quand est-Il de cette nature morte ? Si Gupta n’était pas devenu artiste il aurait été cuisinier et je médite devant cette œuvre : des ustensiles de cuisine aux couleurs usées s’entassent sous une lumière glauque dans un évier inoxydable. Aurait-il oublié d’essuyer la vaisselle ?

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Un nouvel infini

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Le trouble

Cremone princesse Najla, J Karam
Photo/Richard Alcock/Gilles Dallière

Muré dans la solitude, je me mets à la fenêtre. J’ai comme un trouble, l’impression que ma rétine se voile d’organza de soie champagne. Derrière les ciselures orgueilleuses de la crémone de cet hôtel particulier je m’invente une histoire, effleurant l’espoir qu’un visage ami vienne se coller là, juste de l’autre côté du double vitrage. Mon univers devient tout à coup fragile et obscur et je me dois de bouleverser mon existence, communiquer avec l’essentiel, atteindre l’inaccessible, imaginer le néant absolu.

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La Villa des Arts

Villa des arts, Paris, gildalliere, 2018
Photo/Gilles Dalliere

Évidemment, pour ressentir l’espace, la préciosité d’une lumière, la dimension d’une cage d’escalier que l’on doit à Gustave Eiffel, il faut savoir ouvrir les portes d’un monde un peu secret et avide de sensation. Passé le portail en fer forgé, c’est l’histoire du quartier de Montmartre Grandes-Carrières qui s’ouvre à vous, un miracle perpétuel de l’émerveillement face à la réalité la plus ordinaire de la fin du XIXe siècle. Un dédale d’ateliers qui ont vus défiler Léon Bonnat, Benjamin Constant, Eugène Carrière, Auguste Renoir, Louis Marcoussis, Francis Picabia, Marcel Jean. Paul Cézanne y a réalisé le fameux portrait de Vollard. À la Villa des Arts, on ne se laisse pas dominer par son sujet, on le sublime loin du maniérisme raffiné du XVIIIe siècle.

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La Villa des Arts

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« La Torre »

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Photo/Gilles Dallière

À la Fondation Prada, toute belle et dorée à souhait, il y a une nouvelle tour, toute propre, toute blanche, avec de belles ouvertures qui ne laissent rien voir de l’intérieur. L’architecte Rem Koolhaas, Chris van Duijn et Frederico Pompignoli l’appellent “Torre”. Soixante mètres de poutres en béton s’orientent d’un niveau à l’autre en créant des motifs alternatifs ouverts et fermés sur chaque façade. Cette géométrie irrégulière assure la juste lumière du nord, de l’est et de l’ouest. Elle entre furtivement dans ce monde d’exposition fantastique où il n’existe ni déformations, ni désordres, où tout est plus grand, plus proportionné, plus heureux. À Milan, ne sommes nous pas inévitablement sur le chemin du progrès.

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Le chant des couleurs

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 Il faut rendre hommage à l’architecte Charlotte Macaux Perelman et à Alexis Fabry. Il ne faut pas oublier le scénographe Hervé Sauvage pour l’extraordinaire mise en scène du monde d’Hermès à Milan. Sept blocs monochromes où les pans de murs se croisent pour donner naissance à des équilibres de présentation rigoureux. Les rapports chromatiques reposent sur une gamme de coloris vivement contrastés. Les murs, savamment habillés de zelliges, font danser la géométrie de leurs formes par la couleur. Les lignes verticales plongent dans les horizontales, une vision abstraite ou la lumière crée des diffractions étudiées. L’âme des formes, le chant des couleurs, la transparence de la matière, sont sous contrôle pour mieux ordonner et classer les collections exposées devant des rouleaux de papier dessinés à la main. Une promenade de rêve dans la ville.

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Le chant des couleurs

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Open Sky

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Photo/Gilles Dallière

Il ne faut pas rater l’installation de la marque COS qui fait appel à l’artiste américain Phillip K. Smith III pour imaginer un éventail de miroirs monumental au cœur même de la cour du Palazzo Isimbardi. Les grandes lignes pures d’Open Sky, débordent de mouvement, elles reflètent et fragmentent tous les jeux de l’architecture historique de ce palais italien du XVIe siècle. Plus on s’en approche et plus le bleu du ciel de Milan agresse le soleil qui paraît ne plus être à la hauteur de ses multiples réflexions. À nous de zoomer dans l’abstraction des jeux de lignes et des nuages qui s’y reflètent, balayés par le vent.

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