Inspiration originelle…

Inspiration originelle, Anvers, Belgique, Boris Vervoordt, gildalliere, 2006

« Laisser une chose incomplète la rend intéressante et procure le sentiment qu’il reste de la place pour son développement ».
Yoshida Kenzo (1283-1350), extrait du Tsurezuregusa, « Les heures oisives ». Ici, une beauté indescriptible exsude des murs et dans la lumière diffuse, j’apprécie l’usage récurrent de l’ombre. Les imperfections y prennent une importance toute particulière, la cheminée impose sa renaissance, le mobilier résiste aux tendances. La maison de Boris Vervoordt résonne d’une harmonie discrète en plein cœur du quartier historique d’Anvers : le Vlaeykensgang.

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Inspiration originelle…

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De l’air…

uil, jardin de topières, gildalliere, Belgique 2011

Envie de prendre l’air. C’est un jardin intime, fait de ronds et de bosses, animé par le mouvement des ombres des bosquets soigneusement taillés, projetées sur les allées de gravier blanc. Un jardin peuplé de formes arrondies et muettes où la lumière, l’eau, et le vent sont pris au piège. Un jardin qui n’a plus aucun souvenir du monde extérieur. Les hommes n’ont qu’à bien se tenir, la taille est laborieuse. On bouchonne les trous avec des souvenirs dont le calme relatif ratisse aussitôt du bonheur.

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De l’air…

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La barbe…

Mika, Saint Rémy de Provence, la Maison du Village, le rasage, gildalliere, 2007

On n’entend pas de bruit, on le voit. Le bruit de l’eau qui coule dans le lavabo, le bruit de la lame, fine et brillante, la voilà, elle crisse, accroche. La poudre de savon qui s’était faite mousse s’en va par bandes. L’onctueuse chaleur du blaireau est maintenant loin. Reste la peau et le bruit de l’âme de cette maison d’hôtes au cœur de Saint-Rémy-de-Provence. La photographie me permet de témoigner du présent, les mots me permettent de récupérer le passé. Tous deux sont un moyen de regarder en moi et autour de moi, de satisfaire ma curiosité. Devant le miroir, le corps est libéré, élégant et il se montre, il s’allonge et se mue en une matière féline face à son image.

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La barbe…

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Identité troublée…

Pose, nu, gildalliere, 2008

L’identité se trouble, l’espace aussi. Solitude. Orgasmes. Érotisme. Douleur. Fatigue. Risque. Désir. L’appareil photo scrute le corps, les contours sont esquissés, à peine éclairés, ils s’accordent aux tons monochromes du fond. Le point fort de l’image : la main, la lumière et l’impression de flou la rendent presque abstraite. Je veux faire émerger du fond de l’inconscient les sensations que l’on peut éprouver face à une situation provocante, qui échappe à la bienséance bourgeoise.

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Plein la vue…

Thibault, portrait, gildalliere, Paris, 2019

Pour réaliser ce portrait, j’ai dû faire une centaine de photos. Une journée à observer, attendre, régler dans un cadre sécurisé : un mur gris aux contours définis, une lumière discrète. La pose est juste assez contrôlée pour rester à mis-chemin entre la photographie personnelle et l’image académique. C’est le cinquième portrait de lui que je compose, et je me suis permis d’être l’objet de son attention. Cela implique de lâcher prise et de laisser venir des révélations éventuelles sur le plan émotionnel. Là, entre lui et moi il y a un regard, son regard. Il m’a fait confiance et je lui rends bien.

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Plein la vue…

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Le vide culturel…

La nef du musée des Arts Décoratifs, Paris, gildalliere, 2020

Je n’arrive pas à comprendre qu’on n’ait pas pu, ou su, aménager en faveur des musées des dispositions qui auraient évité leur fermeture. Dans le fond, on ne considère pas la vie culturelle comme une priorité forte qu’il faut, autant que possible, savoir préserver. Alors on se précipite dans les grandes surfaces. On dévalise les stocks de papier cul. Et il reste le vide, un jeu de transparence forcé, une mise en scène du rien. Et dans ce désert culturel, il faut aussi dire la beauté sidérante et folle de l’architecture. Ici, dans la nef du MAD, tout est composé avec la même écriture : linéaire, précise, monumentale et musicale. Il ne faut pas sous-estimer à quel point l’ouverture d’un musée relève d’un mécanisme professionnel très complexe. Le cas est unique et le temple de l’art décoratif est fossilisé dans un avenir incertain.

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L’atelier du sculpteur…

Antoine Bourdelle, le centaure mourant, l’atelier, Paris, gildalliere, 2020

Ce centaure passe des heures à mourir dans la communion parfaite des lumières et des contrastes de l’atelier d’Antoine Bourdelle. L’homme-cheval, rongé de douleurs parce qu’il est immortel, obtint finalement du sculpteur de mourir dans l’enceinte du théâtre des Champs-Élysées. Il meurt sans plainte ni faux-semblants, sans voyeurisme non plus, la tête posée sur son épaule. Jérôme Godeau écrit : « Si les frisons de la robe, l’ondulation des flancs sont d’un modelé sensuel, l’allongement de la taille, l’envasement du torse, l’étirement de la ligne du bras et du cou s’inscrivent dans la perfection d’une figure géométrique ». Très haut, il tutoie les étoiles, les sabots profondément ancrés dans son socle de plâtre.

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L’atelier du sculpteur…

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L’alignement…

Angle rue Fabert rue de l’université, Paris, gildalliere, 2020

Cette allée de tilleuls sur l’esplanade des Invalides représente une écriture sensible et personnelle, une invitation au voyage et à la contemplation. Un instant fragile et suspendu dans lequel le temps semble s’être arrêté. Les arbres deviennent des monuments au sens où ils évoquent la mémoire urbaine. Ici, l’arbre contribue à forger l’identité des citadins en marquant leur espace de vie.

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Amazing grace…

Détails d’architecture, Mad, Paris, gildalliere, 2020

Amazing grace, how sweet the sound, that saved a wretch like me!
I once was lost but now I’m found, was blind, but now, I see.
‘Twas grace that taught my heart to fear, and grace, my fears relieved.
À l’heure où pour la première fois j’ai cru. 
De nombreux dangers, filets et pièges j’ai déjà traversé.
C’est la grâce qui m’a protégé jusqu’ici, et la grâce me mènera à bon port.
Le seigneur m’a fait une promesse, sa parole affermit mon espoir ; Il sera mon bouclier et mon partage,
tant que durera ma vie.
Yes, when this flesh and heart shall fail, and mortal life shall cease, I shall possess, within the veil, a life of joy and peace.
The earth shall soon dissolve like snow, the sun forbear to shine ; but God, who called me here below, will be forever mine.

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L’élégance…

Escalier de l’hôtel de Sandreville, 26 rue des Francs Bourgeois, Paris, gildalliere, 2020

Combien de vestibules traversés pour cadrer les départs d’appuis ornés de volutes, d’arabesques et d’entrelacs végétaux, pour fixer l’éclat de la ferronnerie dans une demi-obscurité ?
Combien de marches d’escaliers gravies pour saisir, telles des épures, les courbes du métal ?
Mon regard arrache l’œuvre du serrurier de la banalité utilitaire et quotidienne et lui redonne, grâce à la puissance de la photographie, sa qualité d’œuvre d’art. Tout se passe ici, comme si un mouvement ininterrompu venait bousculer l’ordre des lignes fardées d’un soupçon de lumière et de silence.

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L’élégance…

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