La saison menteuse…

Le jour ne s’est pas levé de la journée. On ne sait pas si c’est encore l’été ou la fin de l’automne. Pourtant ça fait vingt ans que l’on parle du réchauffement climatique, vingt ans qu’on ne fait rien, qu’il ne se passe rien , ou du moins qu’une saison menteuse et sans nom s’est infiltrée entre deux. Elle est apparue, indécise, sur la plage vide, au milieu des roches noires. Au fond, sur la ligne de la marée basse, il y a quand même deux personnages qui se promènent pieds nus dans le bleu laiteux de la mer. Ils marchent vers le large, vers Le Havre. Derrière eux, la nouvelle saison, le silence et le vide.