Le livre est sorti en 2012, mais j’avoue que j’ai été marqué par ce tour du monde où la teinture à l’indigo reste un savoir universel. Partout elle se déroule selon le même processus : la culture ou la cueillette de la plante, l’extraction du pigment, le montage de la cuve, le fil ou la toile teints qui émergent du bain et dont se saisissent le tisserand puis le couturier et le brodeur qui transforment le tissu en de sublimes vêtements. Cette couleur, universelle, est celle de l’humble comme du noble, du rentier comme de l’industrieux, du travailleur manuel comme du banquier. C’est la chemisette bleue et le bermuda délavé de l’Américain de Nouvelle-Angleterre comme la tunique du paysan chinois repiquant du riz dans la brume des montagnes du Guizhou. C’est le turban de l’indien du Rajasthan dans les rues de Jodhpur. C’est le tablier sur lequel la lavandière s’essuie les mains, le droguet du maquignon, la salopette graisseuse du mécanicien, le blue-jeans du fermier photographié par Walker Evans. Catherine Legrand parcourt pendant plus de 2 ans la planète pour réaliser ce travail exceptionnel sur la manière dont l’Indigo est cultivé et utilisé dans le monde aujourd’hui. Elle a en rapporté une iconographie et des témoignages qui font de ce beau livre une référence unique sur ce sujet.
INDIGO
Catherine Legrand
Éditions La Martinière
2012, 287 pages
http://www.editionsdelamartiniere.fr

Clichés/livres

L’indigo : la couleur qui change le monde

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Clichés/adresses

Home sweet home, autour du monde

Pari tenu pour ce parisien bien dans ses tennis. Serge Bensimon nous le prouve, 25 ans après l’inauguration de son premier concept-store rue des Francs-Bourgeois. Après la galerie de design et d’art contemporain, la librairie, il nous invite à découvrir son nouvel espace, 20 rue des Pyramides. Il nous redonne l’envie des valeurs retrouvées autour de l’art de vivre. Un voyage dans la création en adéquation avec notre époque. Le projet consiste à mettre en valeur des objets, des meubles, de la mode dans un espace qui exprime la joie de vivre, une fantaisie qui n’est pas incompatible avec le luxe. Il crée une nouvelle gamme de couleurs avec Ressource pour s’accaparer l’endroit, histoire de mettre tous mes sens en alerte maximum. Un environnement ouvert sur de larges vitrines et un espace que l’architecte Stéphane Riolet orchestre avec maestria. Ici, le lifestyle « autour du monde » prend tout son sens.

HOME AUTOUR DU MONDE PYRAMIDES
20 rue des pyramides

Tel : +33 (0)1 40 20 09 62
http://www.bensimon.com

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Clichés/expositions

Guy Bourdin : le maître du politiquement incorrect

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Somerset House à Londres met en scène la plus grande rétrospective des photos de mode de Guy Bourdin. 100 tirages, 8 vidéos, des dessins et des notes qui soulignent le travail surréaliste et révolutionnaire, de ce photographe français, dont la carrière débute avec Vogue Paris et la maison Charles Jourdan.

Avec un sens aigu du romanesque et de la provocation, les clichés de Guy Bourdin reflètent sa passion pour la couleur intense dont la saturation est poussée à l’extrême. L’exposition « Guy Bourdin : Image Maker » retrace cette carrière à travers des tirages restés jusqu’ici secrets. Les mises en scène suggestives, l’érotisme, l’élégance de ces œuvres comme la campagne publicitaire « Walking Legs » pour Charles Jourdan rendent hommage à ce maître du politiquement incorrect, devenu mythique.

L’exposition « Guy Bourdin: Image Maker », jusqu’au 15 mars 2015 à la Somerset House de Londres
Charles Jourdan, Spring 1979, © The Guy Bourdin Estate, 2014/ Courtesy A+C

http://www.somersethouse.org.uk

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Clichés/citations

Hommage à la beauté d’une femme d’exception

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Virna Lisi s’est éteinte à 78 ans. Son charme romain, insolent et radieux a illuminé les réalisations des cinéastes français et Italiens de 1960 à 1990.
Christian-Jaque lui confie deux beaux rôles au milieu des années soixante: Gina Bianchi dans Les Bonnes Causes aux côtés de Pierre Brasseur en 1964 et Caroline Plantin dans La Tulipe noire avec Alain Delon en 1965. Les maîtres italiens utilisent à leur tour son étonnante cinégénie. Dino Risi, Mauro Bolognini, Sergio Gobbi et Luigi Comencini sauront magnifier les autres facettes de son talent. En 1972, sous la direction d’Edward Dmytryk, elle est l’une des victimes d’un Barbe-Bleue moderne campé par Richard Burton. Elle partage l’affiche avec une autre Vénus du cinéma mondial, Raquel Welch.

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En 1994, Patrice Chéreau a l’heureuse idée de lui donner la possibilité d’incarner Catherine de Médicis dans La Reine Margot, un chef d’oeuvre.

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Clichés/expositions

Une vente événement

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Photos/Stéphane Briolant/Mise en scène/Gilles Dallière

Artcurial vend aux enchères une partie du mobilier du légendaire Hôtel de Paris à Monaco, c’est forcement un événement ! Une bonne raison d’aller se promener à Monte Carlo du 25 au 30 janvier 2015 au sein même de l’hôtel où plus de 4000 lots vont être offerts aux enchères. Mobiliers précieux, tissus griffés, vaisselle signée seront mis en vente, provenant des 138 chambres et suites, des deux restaurants gastronomiques, du hall d’entrée et du jardin. J’aime beaucoup les pigeons à la perle en aluminium découpé de François Xavier Lalanne.
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Dates d’exposition :
Hôtel de Paris Monte-Carlo 21, 22, 23, 24 janvier 2015
Commissaires Priseurs :
François Tajan, Stéphane Aubert, Astrid Guillon

Pour toute information concernant cette vente : hdp@artcurial.com
http://www.artcurial.com

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Illustration/Federico Babina

“The details are not the details. They make the design »
« Les détails ne sont pas les détails. Ils font le design »

Charles Eames

Charles et Ray Eames sont architectes, designers textiles, graphistes, concepteurs de jouets, cinématographes et photographes. Leur diversité et leur créativité est sans borne. Charles Eames, né en 1907 à Saint Louis, étudie l’architecture à l’université de Washington et ouvre son propre cabinet d’architecture en 1930 avec Charles M. Gray. En 1935, il crée un nouveau cabinet avec Robert T. Walsh et en 1938, il reçoit une bourse de la Cranbrook Academy of Art du Michigan où il enseignera le design un an plus tard. Il remporte avec Eero Saarinen le premier prix du concours de design organique du Museum of Modern Art de New York, et devient directeur du département de design industriel à la Cranbrook Academy of Art. En 1941 il épouse Ray Kaiser. En 1948 ils participent au concours « Low-cost Furniture » et construisent en 1949 leur maison, la « Case Study House » située dans le quartier de Pacific Palissades à Los Angeles et devenue une véritable référence de l’architecture moderne car ce fut l’une des 1ères constructions en pré-fabriqué. Ils ont été les premiers à travailler le contreplaqué cintré et le plastique, matériau qui a ensuite été fortement utilisé dans la période post-guerre (la période moderniste). Le Washington Post dira d’eux qu’ils ont “révolutionné la manière de s’asseoir au 20ème siècle”. La DAR (Dining Armchair Rod) a été la 1ère chaise en plastique à être produite de façon industrielle. En 1969 ils participent à l’exposition « Qu’est-ce que le design ? » du Musée des Arts Décoratifs à Paris. Les Eames ont toujours défendu avec passion pendant 2 décennies (des années 50 aux années 70) l’idée que les innovations industrielles doivent être mis à la portée du grand nombre et “pour le moins d’argent possible »… Une vraie vision démocratique de leur travail, même si aujourd’hui, le prix de leur mobilier n’est accessible qu’à un certain nombre. Charles Eames meurt en 1978 à Saint Louis suivi par Ray Eames en 1988.
http://www.design-museum.de

Clichés/citations

Archiportrait : Charles Eames

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Clichés/design

Le sculpteur de lumière


Il faut un certain aplomb à Michael Anastassiades pour jongler de la sorte avec la lumière. Flos a relevé le défi. Des sphères en verre de 30 et de 20cm semblent glisser sur une tige de laiton satiné prodigieusement équilibrée. « IC Lights », disponible en lampe de table, suspension, lampadaire et applique, est une collection de lignes, épurées au maximum qui frôlent le domaine de l’art. Tout le secret du designer chypriote est là, dans sa capacité à faire se rencontrer la Poésie et la recherche méticuleuse des matériaux et de la technologie qu’il utilise pour ses créations.

http://www.flos.com
http://www.michaelanastassiades.com

IC Light Giuseppe Brancato (3)

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Clichés/expositions

Du bronze « Au fil de l’eau »


Elisabeth Delacarte expose Franck Evennou pour la première fois en 1991 chez Avant-Scène, et depuis cette année là, le bronze coule sous les ponts. Nous ne nous étions pas vus depuis longtemps et je trouve que son œuvre a vraiment évoluée. Il maîtrise la matière à la perfection, mais le dessin est plus poétique, presque féminin. Le geste s’est épuré, la forme s’est arrondie. Il sculpte les meubles, les objets, les luminaires, les bijoux comme un infatigable poète. Ici, nulle création est hasardeuse, c’est la même acuité de regard, la même obsession pour les choses de l’existence, la même sensualité à l’œuvre dans le design de Franck Evennou que l’on reconnaît. « Au fil de l’eau » va à l’essentiel, les lignes sont sensibles, et je dois bien avouer que ses feuilles de lotus sont une véritable révélation.
http://www.avantscene.fr

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Clichés/design

« Inventer des choses pour le plus grand nombre et au meilleur prix »


Le designer et artiste français Pascal Mourgue est mort, samedi 6 décembre, d’une embolie pulmonaire. Né en 1943, diplômé de l’école Boulle, où il était entré à 14 ans et demi, et de l’École nationale supérieure des arts décoratifs, il est l’auteur de grands succès dont les canapés Câlin, Smala, les chaises Lune d’argent, Tutti Frutti, des pièces qui associent fonctionnalité et esthétique. Il collabora pendant sa carrière avec de nombreux éditeurs en France et à l’étranger parmi lesquels Fermob, Cinna, Ligne Roset, Cassina ou Knoll. Dans les dernières années de sa vie il se consacra plus particulièrement à la création artistique. Pascal a exprimé, par ses dessins et croquis, ses sculptures et ses peintures, la fragilité, « la solitude et l’émerveillement de l’homme face à son environnement, à la vie et à ses vicissitudes ».

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50 interprétations du tabouret « Butterfly » de Sori Yanagi offert par Vitra, seront mises aux enchères le lundi 15 décembre 2014 à 20 heures à l’hôtel de l’Industrie 4 place Saint-Germain-des-Prés à Paris. Le peintre Gérard Garouste crée l’association La Source pour venir en aide aux enfants et aux jeunes en difficulté à développer leur créativité. Chaque année il organise une vente aux enchères de mobilier inédit. Après la « Standard Chair » de Jean Prouvé, c’est autour du « Butterfly » que cinquante designers et architectes vont s’éclater, du moins on l’espère. Les oeuvres seront exposées dès le 13 décembre à l’Hôtel de l’Industrie, cette vente aux enchères au profit de La Sourse sera dirigée de main de maître par Simon de Pury. L’occasion d’y rencontrer Nathalie Baye, ambassadrice de L’association et surtout d’y acquérir une pièce arty unique en son genre. Mes préférées : « le filet à papillon » de Franck Evennou, la « Voodoo Chair » de Ensaders, la « Ducky » de Claire Fanjul, la « Constellation » d’Éric Gizard, la « Sorry Yanagi » de Mathieu Lehanneur, « l’Arlequin » de Christian Ghion, la « Bilros » de Sam Baron, « le Jaune et le noir » de Bruno Moinard, le « Spider Stool » d’Éric Robin, la sculpture d’Hubert Le Gall sans oublier le monde riant de Jean-Charles de Castelbajac.

http://www.associationlasource.fr
http://www.facebook.com/associationlasourse
http://www.fondation-entreprise-ricard.com

Depuis plus de 20 ans, La Source soutient les enfants et les jeunes défavorisés par l’expression artistique sur ses 5 sites.

Clichés/expositions

La métamorphose du Butterfly

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