La mort d’Abel…

La mort d’Abel, 1865, marbre, Vincent Feugère des Forts, musée d’Orsay, Paris, gildalliere, 2021

Charles Baudelaire à écrit dans Les Fleurs du Mal, « Race d’Abel, voici ta honte : le fer est vaincu par l’épieu ! »
« Race de Caïn, au ciel monte, et sur la terre jette Dieu ! »
Abel est mort. Vincent Feugère des Forts à sculpté son corps nu dans le marbre de Carrare en 1865. Les deux frères ont tellement martelé le sol qu’il est tassé. Abel est entré en terre, usé de tous ces pieds frappés, de toutes ces charges, ces esquives, ces sauts, cette lutte incessante à vouloir faire le bien. Il laisse trop de place entre son fer et ses cuisses et la lame jalouse de Caïn, sans effort, pénètre dans la chair de son frère et lui ouvre la gorge.

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La mort d’Abel…

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Le parfait achèvement du marbre…

Le gladiateur mourant, Pierre Julien, 1779, marbre, musée du Louvre, Paris, gildalliere, 2021

Pierre Julien exécute le nu du gladiateur mourant en 1804 qui démontre sa parfaite maîtrise de l’anatomie : l’élégance des proportions, le moelleux du modelé, la délicatesse d’exécution, le parfait achèvement du marbre blanc et le rendu des textures. L’œuvre témoigne de la renaissance du sentiment classique. Le sculpteur exalte l’héroïsme de l’homme qui maîtrise sa douceur et meurt silencieux. L’équilibre de la composition, la dignité de la pose, la discrétion de la plaie, la retenue de l’expression répondent plastiquement à cette sérénité héroïque. Le gladiateur gaulois souffre mais ne crie pas.

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Le parfait achèvement du marbre…

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Entrer en tentation…

L’abîme, vers 1901, Just Becquet, marbre, musée d’Orsay, Paris, gildalliere, 2021

La tentation n’est-elle pas la dramatisation du rapport du sujet à l’objet de son désir quand celui-ci est vécu comme une épreuve. Épreuve de la béance et du vertige face à ce qu’on est tout près de voir s’ouvrir et qui est presque à portée de main. « L’Abîme » du sculpteur Just Becquet au musée d’Orsay, fait éclore l’imaginaire et m’entraîne dans la profondeur du vide. Un vertige qui me fait toucher l’infini.

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Entrer en tentation…

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Le dieu vivant…

L’être en mouvement, qui allonge le pas, qui balance les bras, qui vit, que voit-il ? 
Je le connais, nous allons ensemble vers Le marbre blanc d’Aristée, le dieu des jardins pour le rendre vivant. Il faut avant tout distinguer la nudité et le nu : un simple corps dépouillé de ses vêtements, qui suscite la gêne par absence de pudeur, diffère de la vision épanouie d’un corps remodelé et idéalisé par le photographe.

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Grand ménage...

Les lanternes de Cooper Jacoby, hôtel particulier, Paris, Grand Ménage, Clearing, gildalliere, 2021

Les suspensions de Cooper Jacoby réveillent les fantômes du vieil hôtel particulier du XVIIIe siècle. Le ton est donné depuis l’entrée. Tout le long de l’exposition bien nommée « Grand Ménage », l’espace oscille entre présence et absence, hanté par l’âme des habitants qui vivent encore au dernier étage.

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Le temps qui passe…

Les coucous de Chadwick Rantanen, hôtel particulier, Grand Ménage, Paris, gildalliere, 2021

La galerie bruxelloise et new-yorkaise Clearing a présenté le week-end dernier une exposition des œuvres de trente cinq artistes à Paris. Ce projet baptisé « Grand Ménage » dépoussière un magnifique hôtel particulier du 7e arrondissement chargé des stigmates du passé. Dans la chambre, sur une tapisserie cramoisie les coucous de Chadwick Rantanen marquent le temps qui passe.

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Les pampilles du temps…

Les pampilles du grand salon, rue de l’université, Paris, gildalliere, 2021

Certaines images, pourquoi celles-là entre toutes ? Ont ce pouvoir sur l’homme de pénétrer si profondément son esprit qu’à leur tour, elles entraînent sa chute dans une profondeur sans image dont il ne peut plus s’extraire. Son esprit reste intensément fixé sur lui-même comme sur un horizon dur où rien n’apparaît ni jamais ne devient.

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Les pampilles du temps…

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Décrépitude…

Détail, salle de bains de l’hôtel particulier, rue de l’Université, Paris, gildalliere, 2021

Qu’est-ce que la réalité ? 
Ici, dans cet hôtel particulier délabré, c’est cette nudité crasseuse qui flamboie lorsqu’on élimine tout ce qui, aux yeux de la multitude, constitue la triste cohérence du monde où vit cette famille.

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Décrépitude…

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Nu N°2…

Quoi de plus stimulant que la représentation du corps humain en marche. Avancer, réfléchir, s’évader, progresser, se dépasser, et tant d’autres raisons à ce travail artistique, spirituel, sportif, ou philosophique ? L’être en mouvement qui allonge le pas en balançant les bras vers le ciel, où va-t-il ? Que voit-il ?

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Nu N°2…

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Le temps suspendu…

Ombres portées, rue Darwin, Paris, gildalliere, 2021

Juste avant l’orage, une lumière crue est venue briser la symétrie des ombres portées sur les rideaux du rez-de-chaussée. Les lignes se superposent, parfois s’harmonisent. La lumière est immatérielle et un épais silence semble peser derrière les rideaux fermés évocateurs d’un temps suspendu, d’un temps immobile, en équilibre entre la présence et l’absence.

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Le temps suspendu…

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