Effets de relief

Motifs, cage d'escalier,Milan, gildalliere
Photo/Gilles Dallière

Dans le monde du design, au détour d’une installation, je suis émerveillé par les motifs sublimes et déconcertants de cet escalier milanais. Ils tremblent, se compriment, se déforment, et étourdissent par leurs effets de relief. Ils flattent le sol de cette entrée par un jeu d’à-plats géométriques inspirés qui structure chaque palier.

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Effets de relief

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Comedia dell’arte

L'orangerie, Paris, gildalliere, 2018
Photo/Gilles Dallière

Ce célèbre tableau du musée de l’Orangerie est une commande de Paul Guillaume à André Derain. Il représente deux personnages de la Commedia dell’arte italienne : Arlequin dans son costume à losanges colorés, coiffé d’un bicorne et Pierrot dans son habit blanc à collerette, la tête recouverte d’une calotte noire. Ils sont figurés sur un fond neutre, dans une danse sans fin, tels des marionnettes ou des pantins. Leur regard ne se rencontre pas et l’expression de leur visage est grave. Ce que l’on sait, c’est que Pierrot est le portrait de Paul Guillaume et il y a dans ses yeux beaucoup de mélancolie.

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Comedia dell’arte

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Pose

Vincent, Paris, gildalliere, 2018
Photo/Gilles Dallière

On imagine sans peine le découpage de la fenêtre dans l’œil de Vincent. Il se tient là, obéissant, assis dans la lueur blafarde du printemps. Il ne bouge pas, il en oublierait presque son rendez-vous, la moitié du visage prise dans la pâleur filtrée du voilage. À dire vrai, la lumière prend une couleur froide et terne, comme si les rayons de soleil venus à grand-peine de la rue jusque-là avaient perdu la force d’éclairer. Comme si ils étaient anémiés au point de n’avoir plus d’autre pouvoir que de souligner le profil hispanique de l’homme aux mains d’argent.

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Pose

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La main courante

Passage Vero Dodat, Paris, gildalliere, 2018
Photo/Gilles Dallière

En sortant de la Galerie du Passage où Pierre Passebon expose avec maîtrise l’œuvre décorative et parfois monumentale de Giuseppe Ducrot, je suis rentré par curiosité dans cette cage d’escalier et je me suis mis à cadrer le tracé vertical de sa main courante. Tout au bout de cette ligne, il y a une intensité lumineuse bien supérieure à la réalité. Le contour de la rampe est estompé par une sorte de halo vibrant qui la magnifie. Elle descend vers le flou d’un noir qui respire le temps passé. La profondeur est fictive, l’image est plate, elle s’oppose parfaitement au travail de Giuseppe qui lui, fait rentrer l’esprit dans la matière en sculptant avec relief le baroque revisité de ses céramiques jaunes.

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La main courante

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La beauté du Lario

Balcon, lac de Côme, Varenna, Italie, gildalliere, 2018
Photo/Gilles Dallière

À quoi bon aller chercher le bonheur, il est là sous mes yeux. Le lac de Côme s’endort sous la brume hivernale, à l’horizon, les sommets encore enneigés des montagnes plongent sur la surface bleue saphir du Lario.

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La beauté du Lario

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En eau profonde

Hôtel Royal, lac de Côme, Italie, gildalliere, 2018
Photo/Gilles Dallière

Le lac de Côme forme le fond, il étincelle au soleil levant. La lumière tamisée est belle, elle caresse le relief des balcons ocre jaune de la terrasse qui donne sur le large. Une buée continue s’élève des eaux limoneuses du lac qui reflètent l’épaisseur d’un nuage d’hiver chargé de neige. En ligne droite sur Bellagio, la couronne immaculée de blanc des Alpes plonge dans un long silence en eau profonde.

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Il Palazzo Crivelli

Palazzo Crivelli,Milan, gildalliere, 2008-Modifier
Photo/Gilles Dalliere

Il Palazzo Crivelli via Pontaccio 12 à Milan est un lieu magique perdu au yeux du monde sauf au moment de la Fashion-Week et du Salone Del Mobile qui commence le 17 avril prochain. Mais là, j’y suis seul face à la beauté de ce palais aristocratique qui me vide la tête. J’aime ce lieu austère. J’aime y retourner à chacun de mes voyages dans la capitale lombarde et me planter là, sans bouger, devant le jeu de l’ombre et de la lumière qui effleure les entrelacs de la rampe d’escalier. Je rentre à pas feutré dans ce décor insolite face à la beauté architecturale de ce détail et j’ai l’impression qu’une chose est claire : à cette minute précise, une page se referme enfin dans ma vie.

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Il Palazzo Crivelli

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La réflexion des miroirs

salle des miroirs
Photo/Gilles Dallière

Dans la salle des miroirs du Samode Palace, la mélancolie à partie liée avec la réflexion et les miroirs. Ce piège de cristal reflète de multiples mises en scène. C’est un chef-d’œuvre architectural qui provoque tous les regards. Concaves, les miroirs se détournent vers d’autres reflets. Ils accrochent la lumière, lui donnent du relief, entretiennent la déformation des ombres de la lune qui s’argente, offensée par tant de mystère.

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La réflexion des miroirs

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La lumière irréelle

Cour Kishangarh, Jodhpur, Inde, gildalliere, 2004
Photo/Gilles Dallière

Tout est silencieux, un air relativement frais arrive de la cour par la porte rouge laissée grande ouverte, et c’est à peine si, de temps à autre, une légère brise fait frissonner le linge étendu. Les couleurs se font immobiles, il y a un vaste silence, un silence qui est une façon d’exprimer une pudeur singulière, une pudeur à l’égard du fait même d’exister devant cette lumière irréelle.

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La lumière irréelle

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La cité de dieu

Pushkar, Inde, gildalliere, 2004
Photo/Gilles Dallière

Vu du ciel, Pushkar est un cratère d’eau dessiné dans le sable du désert du Thar. La couronne immaculée qui l’encadre vit au rythme des battements du cœur de Brahma, le premier des dieux indiens. Un dieu dormant, d’une puissance prodigieuse noyé au fond des eaux, qui s’ignore et que nous ignorons. Oui, dans le ciel de Pushkar, le soleil est suspendu au zénith et pas un nuage ne vient tempérer son ardeur. Tout ici est en suspension. Cadré, capté, le lac encadré de ses ghâts est un miroir oublié.

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La cité de dieu

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