La rumeur est un arbre bruyant…

Ce soir, le ciel est en deuil d’un mois d’octobre heureux. Le temps est clair, et je suis retourné devant ce mur de pierre. Un homme marche dans les feuilles avec son chien. Il marche sans s’éloigner. Il est celui qui est là, qui vient et qui revient, qui n’arrive nulle part comme si tout l’attendait. Il repère mon ombre à travers celle des arbres, son souffle agite leurs branches. Il m’observe. S’arrête, se déplace si lentement, avec tant de précautions, qu’il ne s’aperçoit pas qu’un arbre le suit.