2018

Balcon sur la mer, Nice, gildalliere, 2018
Photo/Gilles Dallière

Nous sommes le 31 décembre et tout au long de cette année 2018, j’ai dispersé des photos en osmose avec ce qui ne se voit pas à l’œil nu mais se ressent. J’ai accroché mes images, jour après jour, les une derrière les autres, à hauteur de regard, vos regards. J’ai mis des mots sur mes émotions, j’ai échangé avec les fidèles et parfois plus encore. Ce qu’il y a de bien dans ce miroir photographique c’est que c’est du passage, de l’audace, un trait d’union, une bulle d’art, donc des vies, des gens, des histoires et en cette fin d’année socialement très difficile, c’est ce qui m’intéresse… Alors merci à toutes et à tous pour vos like, je vous embrasse. Bonne fin d’année. L’année prochaine c’est l’année du cochon ça promet…

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2018

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La roue de la fortune

Grand roue, Nice, gildalliere, 2018
Photo/Gilles Dallière

La vie est un manège et elle tourne, il tourne, ils n’en finissent plus de tourner. La roue tourne sans arrêt, le jour et la nuit, vie après vie. Elle touche au cœur aussi bien les adultes que les enfants. Étonnant spectacle, où se fondent en un seul geste le fond, la forme, le décor et une philosophie profonde enchantée où désenchantée. L’essentiel est là, il ne se commente pas, il ne se montre pas, il se vit.

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La roue de la fortune

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Rigueur

Photo/Gilles Dallière

Quand l’architecture se révèle au soleil couchant, on comprend que la maison n’est pas faite pour celui qui l’habite mais aussi pour celui qui la regarde. Ici on travaille l’angle droit mais aussi la courbe. Subordonnée à l’architecture, elle n’est pas employée comme un simple élément décoratif. Elle est un événement générateur de la rigueur de la façade, reliant avec force la toiture au sol dans une quasi-continuité. La villa qui a pris place sur le terrain chaotique, à pente raide, ouvert sur la mer, du chemin des douaniers, est implantée suivant un système de gradins mis en place de manière à épouser les accidents du terrain. Et quand les rayons du soleil caressent les balcons, l’espace est totalement hiérarchisé et sublimé.R
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Rigueur

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Somewhere

Photo/Gilles Dallière

À la Réserve, il n’y a plus de fantômes, pas d’hallucinations. C’est la vérité torride d’un soleil couchant. Il y a un ciel et une mer bronze, un bizarre dessin de plongeon, un phare qui oblique en angle et rougit du bout de la digue. Sous ce ciel de cristal, des accords mineurs se croisent et filent, l’ombre d’un bateau de pêche rentre au port. L’eau mordorée, large comme un bras de mer accuse un rayon blanc qui tombe du ciel pour anéantir cette comédie. Je ne connais pas de paysage plus apocalyptique, hiéroglyphique, fantomatique qui me donne, à moi, cette sensation d’occulte étranglée.
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L’épouvantail du temps

Beaux Arts, Nice, gildalliere, 2018

Photo/Gilles Dallière

Quand les silhouettes des palmiers vacillent sur la mer sombre, très loin à l’horizon, le bleu profond rejoint le bord du ciel. Dans ce palais construit sur la hauteur, l’ombre des arbres s’avance à la lisière de la verrière comme un bouquet sans lendemain. Les bruits de la ville se perdent dans l’air. Les colonnes impériales se dressent comme l’épouvantail du temps. Et quand la lumière n’est plus qu’un pétale froissé, le fantôme de la princesse Kotschoubey donne l’air à la nuit.

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Belle à crever

Maman, gildalliere,Noël 2018
Photo/Gilles Dallière

Chère maman, les années fuient. Le soleil pèse sur la douce tristesse qui anime ton sourire. À 92 ans, brushing impeccable, regard vert mi-clos alourdi par le mascara, pull angora vermillon, tu es moulée dans un legging de velours noir et en résumé, tu es la sophistication faite femme. Tu planes, tu fumes, tu picoles, insouciante de la vie qui t’entoure. Tu es comme tu es. Honnête, insoumise, insomniaque, magnétique, maligne et belle à crever.

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Jupiter et Encelade

Anne et Patrick Poirier, Jupiter et Encelade, Antibes, gildalliere, 2018
Photo/Gilles Dallière/Sculpture/Anne et Patrick Poirier/Jupiter et Encelade, 1982-1983, cinq pierres romaines, marbre de Carrare, calcaire et bronze gravé/Musée Picasso/Antibes

« Les géants attaquèrent le ciel, Jupiter les foudroya ;
Typhon et Encelade étaient les plus considérables.
Devant les dieux ces géants pervertis
De leur malheur n’étant pas avertis,
Au firmament présentent l’escalade,
Là Typhon monte, ici grimpe Encelade,
Jupiter prend des foudres assortis.
Ces vastes corps les ont bien ressentis,
Jusqu’au dernier tous sont anéantis,
On leur faire une rude cascade.
Devant les dieux.
Leurs monts sur eux se sont appesantis,
Un peu trop tard ils s’étaient repentis,
D’une si brusque, et si haute incartade.
Contre le ciel frivole est la bravade,
Et n’en déplaise aux grands, ils sont petits.
Devant les dieux. »

Isaac de Benserade (1613/1691)

En ce jour de Noël laissons parler nos émotions en y puisant la force d’une foi dans l’humain, d’une nouvelle spiritualité.

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Le néo-classicisme

Notre-Dame-du-Port, Nice, gildalliere, 2018
Photo/Gilles Dallière

Au XVIIIe siècle, entre baroque et rococo, l’Europe se cherche une pré-histoire épique, à la fois terrible et sauvage et puisque la matière fait rapidement défaut, entre sublime et sensibilité, on se tourne vers les anciens. C’est la naissance du néo-classicisme, ce que Diderot appelle « le grand goût ». Une authentique révolution esthétique centrée sur l’idée de grandeur, d’héroïsme, d’énergie, de civisme et de sublime : tout ce qui manque à notre société aujourd’hui.

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Le néo-classicisme

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Un nouvel horizon

Boxe, Nice, gildallière, 2018
Photo/Gilles Dallière

Allô maman bobo… Entre tristesse, colère et désespoir, j’ai la rage au ventre. Je suis sidéré par la violence du monde, par ce vide chaotique, ce silence cacophonique qui hante désormais notre quotidien. Je ne voulais pas croire à ce qui se passe sous mes yeux, mais je me rends à l’évidence de l’effondrement de notre civilisation. L’imaginaire populaire s’est fissuré… Il faut impérativement réapprendre à voir, comprendre nos émotions pour le bien commun. Il faut apprendre à prendre soin de soi, voilà ce à quoi je crois.

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Un nouvel horizon

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Le crépuscule

Lever du soleil, Nice, gildalliere, 2018
Photo/Gilles Dallière

Ce n’est pas tout à fait la nuit, ce n’est pas tout à fait le jour. L’hésitation dans l’atmosphère induit de nombreuses nuances : indécision, doute, flottement, attente, espoir. Le crépuscule convoque des couleurs assourdies, un climat de clair-obscur, des demi-teintes, des sonorités étouffées. Ombres, brumes, nuages et rêves se confondent. La pesanteur du soir qui tombe confine à la même solitude ; la perte des repères

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Le crépuscule

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