La lumière de l’ombre…

Suspension, Aghwanpur, usine, Inde, gildalliere, 2007
Photo/Gilles Dallière/Aghwanpur/India

J’aimerais tenter de faire revivre cet univers d’ombre, en obscurcir les murs, en dépouiller l’intérieur de tout ornement superflu. Je voudrais retenir ce monde clair-obscur qui s’efface. J’aimerais plonger dans le noir la misère de cet atelier indien trop visible, et éteindre la suspension pour découvrir cette part d’équilibre entre l’ombre et la lumière où la lumière de l’ombre.

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La lumière de l’ombre…

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Ourler le noir au blanc…

La cour, le jardin des Biehn, Fès, Maroc, gildalliere, 2020
Photo/Gilles Dallière/Fèz/Le jardin des Biehn

Je pense à Michel, alors je suis revenu en arrière pour travailler le noir et blanc de ce jardin qu’il aimait en couleur. Préférer désaccorder ce qu’il avait merveilleusement accordé. Accentuer les ombres sur le mur écaillé par le pépiement des oiseaux. Souligner les époques des terres mêlées, plantées autour de la transparence d’un pipi étoilé. Ourler de noir l’ombre des senteurs où, rêveur, je me suis étendu par un désir d’éclair ourdi de mélodies. Le jour s’incline à mon côté pour sentir dans ton cœur inonder l’univers.

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Ourler le noir au blanc…

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À la recherche du silence…

Atelier deSuzanne Valadon, Musée de Montmartre, rue Cortot, la suspension, gildalliere, été, 2020
Photo/Gilles Dallière/Musée Montmatre

Hier après-midi je suis allé au musée Montmartre, voir la très belle exposition « la révélation de l’abstraction », sur l’un des plus grands créateurs de l’art non-figuratif : Otto Freundlich. Une grande rétrospective, 80 œuvres, sur cet aventurier de la couleur et de la matière, qui a côtoyé toutes les avant-gardes. Mésestimé par les allemands, il fut déporté et assassiné en 1943. En sortant, je suis repassé par l’atelier de Suzanne Valadon à la recherche du silence. J’y ai mis en scène la petite coupelle de verre givré, effacé les reliefs pour privilégier la surface nue du lambris. Et la voici sur un fil, agacée d’être allumée en plein jour.

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À la recherche du silence…

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Abstraction géométrique…

Equilibre des formes, mon salon, gildalliere, 2020
Photo/Gilles Dallière/De la cuisine au salon/Paris

Ici, entre ma cuisine et le salon, le mouvement est infini. C’est celui du va-et-vient de la lumière où l’esprit du tableau d’Albert Chubac et le monde traditionnel de la terre cuite marocaine et de la porcelaine chinoise y échangent sans fin leurs signes. Entre les deux, il y a le silence, la transparence, une simplicité absolue, la poésie des verticales qui superposent les ombres. J’aime me placer là, au milieu de cette abstraction géométrique, retenir mon souffle et n’être personne.

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Abstraction géométrique…

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Le réverbère…

Lanterne, Fès, médina, Maroc, gildalliere, 2014
Photo/Gilles Dallière/Fès/Médina/Maroc

Seul l’instant présent est réel. Dans mes errances quotidiennes, une ruelle étroite me mène droit à la clarté fanée d’un réverbère. Le lieu semble avoir connu une manière de prestige, il s’efforce de ne pas trop déchoir. La lumière magique est puissante. Elle raconte l’orgueil et le faste de la cité impériale, intime, habitée, secrète, confidentielle, dans laquelle j’aime me perdre.

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Un brimborion coloré…

Etentage, palais El Mokri, Fès, Maroc,  gildalliere, 2020
Photo/Gilles Dallière/Fés/Maroc

Là où l’oranger n’a plus de parfum, le cyprès ne s’incline plus avec sa grâce adolescente, les oiseaux se sont tus et les mille étoiles du jasmin ont disparu dans l’ombre du palais El Mokri. Un porche-véranda tient lieu d’entrée. Sur la terrasse, le plafond en larges planches peintes dans ce bleu vert, s’effeuille. Immaculé, le linge sèche au milieu d’un brimborion coloré.

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L’ombre portée…

Ombre portée, Riad Fès, Fès, Médina, Maroc, gildalliere, 2020
Photo/Gilles Dallière/Riad Fès/Fès Médina/Maroc

Le soleil vient. Il me sauve et me désespère.
Suis-je à la hauteur du geste qui s’impose ?
Puis-je atteindre à la pureté qu’il mérite ?
En face de moi il y a le vide qui se fige au point de n’être que cette trace sur le mur de tadelakt écaillé. Je vois bien qu’il n’a pas pris de vacances. Il balance l’ombre portée d’une suspension stylisée et l’image devient bonheur. Le néant séjourne à sa limite, il apparaît, et toute la puissance de l’ombre s’exprime.

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L’orientale…

L'orientale, le jardin des Biehn, gildalliere, Fès, Maroc, 2020
Photo/Gilles Dallière/L’orientale/Le jardin des Biehn/Fès/Maroc

« Le moment donné par le hasard vaut mieux que le moment choisi ». Proverbe chinois.
Dans le jardin des Biehn, le silence des nuits de l’orgueilleuse Orientale me trouble. C’est un silence de toutes les solitudes, où seul se fait entendre le clapotis de l’eau du bassin qui mène à la réception. Cette harmonie flamboyante et secrète mène à l’indolence. L’envie me gagne de laisser couler, de céder à la belle endormie, de sombrer avec elle dans un conte des mille et une nuits.

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L’orientale…

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Le jardin des Biehn…

La cour, le jardin des Biehn, Fès, Maroc, gildalliere, 2020
Photo/Gilles Dallière/Le jardin des Biehn/Fès/Maroc

Tout ce qui se trouve ici est merveilleusement accordé. Autour de la fontaine étoilée, la petite cour dallée de carreaux beiges s’entoure d’une galerie de bois ajourée d’un vert déteint, passé, comme les yeux d’une sultane face à la favorite. Ici les plantes ne connaissent pas de saison. Elles sont placées là, plantées dans des jarres d’une rusticité presque pauvre, tout exprès pour distraire ma rêverie.

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Le jardin des Biehn…

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Troublé…

Composition, Paris, gildalliere, 2008
Photo/Gilles Dallière/Paris

Ce matin, l’aube est en chair de poule. Tout est crispé. La forme du vase se dessine devant les contours flous de l’alcôve noyée dans l’océan. La fleur s’épuise à s’étirer hors de l’eau, flottant étrangement dans l’espace devenu étrangement léger. Le présent est soustrait au passé, soustrait à l’avenir, enfermé dans l’immanent. Une réalité indéfinie et sans nom.

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Troublé…

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