La main courante
Photo/Gilles Dallière
En sortant de la Galerie du Passage où Pierre Passebon expose avec maîtrise l’œuvre décorative et parfois monumentale de Giuseppe Ducrot, je suis rentré par curiosité dans cette cage d’escalier et je me suis mis à cadrer le tracé vertical de sa main courante. Tout au bout de cette ligne, il y a une intensité lumineuse bien supérieure à la réalité. Le contour de la rampe est estompé par une sorte de halo vibrant qui la magnifie. Elle descend vers le flou d’un noir qui respire le temps passé. La profondeur est fictive, l’image est plate, elle s’oppose parfaitement au travail de Giuseppe qui lui, fait rentrer l’esprit dans la matière en sculptant avec relief le baroque revisité de ses céramiques jaunes.