Un si sûr présage …

C’est le moment où je perds pied. Mais j’aime à le voir, le reflet de ce soleil timide qui perce un ciel mystérieux, ébloui d’être venu au matin, à marée basse, au milieu des réalités du monde. Il n’a rien perdu de la fraîche pâleur de ses rayons. Il est là, devant moi, immobilisé à jamais à travers le prisme impénétrable des vagues de sable. Il disparaîtra, soulevé par les flots rythmiques de la marée montante.