L’été fout le camp…

La mer est grise, les coquillages que la marée a déposé sont inconsolables ; ils se taisent, coquilles ouvertes, devant les vagues qui vont à reculons. Je suis là, sur les planches, je regarde venir l’homme qui promène son chien. La marée fiche le camp, toute la plage est épuisée, et le sable est trempé à perte de vue. Je regarde l’autre rive, au loin, les cheminées et les grues du port pétrolier du Havre. Le ciel est gris broyé de blanc, l’air est immobile. Sommes-nous en plein été ?