Les bleus au ventre

rue des ursins, paris, gildalliere, 2018
Photo/Gilles Dallière

Le crépuscule tombe. Encore un jour absurde qui touche à sa fin. Ma tête n’est plus qu’un marécage, incapable de penser. Il faut attendre… Les maux finiront bien par passer et les vertiges aussi… En sortant de l’Hôtel-Dieu, je me pose, comme captivé par le décor du Paris de Catherine de Médicis. L’œil est embué. Dans le silence paralysant du quartier, seuls les battements cadencés de mon cœur résonnent sur le Quai aux Fleurs. La France fête sa coupe du monde et cette incroyable popularité galactique n’efface pas mes bleus au corps. Au bout de ce mince ruban de bitume, la flèche de Notre-Dame transperce le ciel bleu blanc rouge de son amer d’ardoise métallisée. Je me surprends à regarder sans cesse derrière moi alors que je devrais contempler le passé où tout était encore possible. Le ravissement peut hypnotiser et mettre dans un état second.

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Les bleus au ventre

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