Le panier de basket-ball…

Le panier, basket-ball, Grèce, Cythère, gildalliere, 2017

Le panier, basket-ball, Grèce, Cythère, gildalliere, 2017


Photo/Gilles Dallière/Grèce

L’indispensable ornement d’un panier de basket-ball s’accroche sans filet au terrain vague. Le cerceau abandonné expose ses journées de traîne, de déconne, de séchage de cours et de glande dans un ciel sans effort, comme dans une grande basse-cour bleue. Il a fini par oublier qu’il avait un panier, abandonné derrière lui comme une chrysalide qui a cessé de servir, comme s’il avait été un pur esprit absorbant la rosée invisible des petits matins d’été.

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Le panier de basket-ball…

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Clair-obscur…

Place Jean-Baptiste Clément, Paris, gildalliere, 2020
Photo/Gilles Dallière/Place Jean-Baptiste Clément/Paris

Parce que les gens s’installent sous les fenêtres, les habitants de cet immeuble ont enduit d’un blanc poudré et épais leur trottoir. La rue devient alors une ombre noirâtre, comme une couche de poussière, soulignée par la blancheur translucide de cette ligne hallucinogène. Un jeu trompeur et éphémère de clair-obscur, contre l’incivisme. Le blanc immaculé rebondit sur les volutes de fer forgé, révélant les ténèbres d’un univers ambigu où l’ombre et la lumière se confondent.

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Clair-obscur…

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Bain de soleil.

Bain de soleil, promenade des Anglais, Nice, gildalliere, 2019
Photo/Gilles Dallière/Promenade des Anglais/Nice

Cet homme endormi au soleil, c’est un corps, c’est un cœur élevé en pleine air. Ces lumières brunes ne cherchent pas l’épate. Elles sont très près de l’argile où est mêlé le souffle pour arriver aux imbéciles que nous sommes. Peut-être qu’un vrai artiste est toujours un moraliste. C’est le bien qui est cherché avec avidité, et alors la beauté vient inévitablement, comme une petite carriole attachée à une plus grande et filant à toute allure, comme une récompense accidentelle.

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Bain de soleil.

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De rien.

Réservé, grèce, Cythère, gildalliere, 2018
Photo/Gilles Dallière/Cythère/Grèce

C’est l’histoire de deux lits de repos sur une plage…
Pas si belle, la plage.
C’est l’histoire de deux cailloux, ils se prennent pour des galets, et ils gardent les lits de repos…
Quoi ! Dit le premier lit. Rien, répond l’autre.
Quoi encore ! Soupire le galet de droite, rien, murmure celui de gauche.
C’est une histoire de rien. Et justement, j’aimerais pouvoir ne rien faire. Rester allongé sous les tamaris, mais j’ai de la visite. Ma solitude revient me voir, et elle est plus belle que jamais. C’est fou ce qu’elle te ressemble.

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De rien.

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La dérision

L'heure du bain, gildalliere,  2007,Mathias
Photo/Gilles Dallière

La vie n’est jamais banale. Si j’observe attentivement le monde, je m’aperçois qu’il est complètement loufoque, spectaculairement surréel, fantastiquement délirant. Tous ces objets qui nous entourent sont ridicules. Les travaux qui obsèdent les gens importants sont inutiles. Cette époque est une farce sinistre remplie de choses débiles. Il faut se garder d’en déduire des règles de conduite. Alors pourquoi ne pas mettre à sa place un tableau dans la baignoire ?

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La dérision

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Belle Époque

bas relief, Nice, gildallière, 2019
Photo/Gilles Dallière

Éclectisme est bien le terme que peut le mieux définir l’architecture de Nice. Sur des camaïeux de beiges et d’ocres rosés, quelle étourdissante cacophonie architecturale. Loin des lignes pures et sensuelles, l’extravagance des bas reliefs, les arabesques et les rinceaux transforment radicalement l’aspect de cette villa qui devient passablement excentrique sans beaucoup d’humour ni de grâce. On cherche à épater, mais aussi à prouver et faire étalage de sa puissance. Et tout compte fait, cette maison style Belle Époque, un peu folle, n’a rien d’une amusante folie.

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Évasion

Les Abbesses, gildalliere, 2018
Photo/Gilles Dallière

Je suis le piéton du ciel, les nuages couvrent la lourdeur de mes pas. C’est une échappée belle, une suspension des contraintes d’identité et du poids qui les accompagnent. L’émotion est souveraine pour l’homme de la ville que je suis. Loin de la banalité et de la gravité des choses de la vie, il y a le miracle de l’avion immergé dans une zone magnétique où vivre est une évidence lumineuse.

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Le sourire

La joconde, Mathias, F.Amiand, Gilles Dallière, 2007
Photo/Francis Amiand/Gilles Dallière

Tu es accrochée au milieu du mur, immobile et tendue d’un film à bulles au dessus du canapé recouvert d’un lampas de soie céladon. Tu essayes d’imaginer les gens qui t’entourent et tu n’y tiens plus, tu dois voir, tu dois savoir. Soudain tu te figes dans tes bulles, tu n’en crois pas tes yeux. Bouche ouverte, tu t’aperçois que tu ne fais partie que d’un décor. Mais regarde autour de toi, reste bien droite dans ton cadre improvisé, souris comme tu l’as toujours fait. Tu me vois ?
Oui je sais que tu me vois, ton regard me suit et une grimace est passée sur ton visage… Moi je t’offre une autre vie.

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La digue du cul…

Digue, Nice, gildalliere, 2018
Photo/Gilles Dallière

« En revenant de Nantes, de Nantes à Montaigu, la digue, la digue, la digue du cul… Je band’ mon arbalète et j’la lui fout dans l’cul »…Et oui, pour un bout de ciel bleu, les 235 mètres de blocs de béton s’enferrent dans le sexe, la drogue et la violence. C’est la digue du cul. Le chemin devient sec et brutal, âmes sensibles s’abstenir. Pour les autres, on reprend tous en cœur les paroles de la chanson paillarde chantée par Les Frères Jacques… « Qui bande et qui décharge et qui t’en fout plein l’cul…La digue du cul…Qu’il entre et qu’il y reste et qu’il n’en sorte plus ». Aujourd’hui, on parle de casser la digue, la digue, la digue… et de l’agrandir encore pour pouvoir accueillir de plus gros navires de croisière. Mais ça c’est une autre histoire… La digue du cul

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La digue du cul…

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Au taquet

Au Taquet 2, Nice, gildalliere, 2018-Modifier.jpg
Photo/Gilles Dallière

Elle n’en peut plus Mamie de faire cuire des œufs durs tous les matins à son petit mari. Elle en peut plus d’Aretha Franklin en boucle, elle préfère écouter Michel Torr. Du coup, Elle a envie de changer d’air, de se mettre topless avec ses copines. Elle a le vague à l’âme et elle déraille. C’est vrai que son pauvre homme a l’air emballé sous vide, complètement à côté de sa vie… Les galets de la plage respirent. Ils deviennent comme une page vierge que mes pas remplissent d’une écriture caustique, le vent l’effacera vite.

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Au taquet

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