
Remplacer les vitraux de Viollet-le-Duc par ceux de Claire Tabouret n’est ni une trahison ni une rupture, mais la poursuite d’un discourt entre art et sacré. Viollet-le-Duc, au XIXᵉ siècle, n’a pas restauré Notre-Dame telle qu’elle était. Il l’a rêvé, remplacé ses vitraux, rajouté des flèches, des chimères, des gargouilles et beaucoup de couleurs fruit d’une vision romantique, profondément marquée par son époque. Ce regard, aussi précieux soit-il, n’est pas éternel. Il appartient à l’histoire. Les vitraux de Claire Tabouret portent cette intensité contemporaine : une balance de teintes équilibrées mais vives, souvent traversées de bleus, de rouges et de violets profonds, des figures qui semblent à la fois présentes et absentes, humaines et spirituelles. Sa peinture parle de fragilité et de résilience. La lumière qui émane de cette recherche n’est pas seulement décorative, elle est émotionnelle. Dans un monde traversé par le doute, la peur et la quête de sens, cette lumière vibrante est profondément juste. À la suite de l’incendie de 2019, je pense qu’il est important que chaque époque de restauration ose inscrire son souffle dans la pierre et le verre pour répondre au passé. #notredamedeparis #vitraux #clairetabouret@le_grand_palais










