
Au loin, une coupole, une tour familière se découpent dans la brume, rappelant que la ville garde ses repères même quand la lumière vacille. #novembre #paris#lanscapephotography #blackandwhitephotography@gillesdalliere

Au loin, une coupole, une tour familière se découpent dans la brume, rappelant que la ville garde ses repères même quand la lumière vacille. #novembre #paris#lanscapephotography #blackandwhitephotography@gillesdalliere






Le corps, le portrait, ont toujours fasciné les photographes. Scrutés, exhibés, ils sont par excellence le temple de l’intime autant qu’une arène où se négocient désir, identité et émancipation du sujet. Entre repli et abandon, étendards politiques et performances sociales, leurs statuts ne cessent de se redéfinir à mesure qu’ils sont mis en scène et en images.
1/ « Mathilde », Paris, 1990, Paolo Roversi, Galerie Camera Obscura
2/ « Mémoire du Lot II », 1990, Sophie Ristelhueber, Galerie Poggi
3/ « Orange Taxi Cabs », 1968, Fred Herzog, Equinox
4/ « P201, Wendy », Diptyque, 2020-2023, Jeff Cowen, Willas Contemporary
5/ « Railway, TH 332 », Tania Franco Klein, Rose Gallery
6/ « Snowy Owl » Tokyo, 2019, Chieko Shiraishi, Galerie Echo 119 #parisphoto #exibition #art @parisphotofair @roversi@cameraobscuragallery @ristelhueber @galeriepoggi@fredherzogphotography @equinoxgallery @cowenjeff@willas_contemporary @taniafrancoklein @rosegallery.official@chieko.shiraishi @galleryecho_






Paris Photo : loin de considérer la photographie comme un miroir neutre ou transparent du monde, les artistes réunis ici l’envisagent comme un espace de construction, où le sens se fabrique, se défait et se réinvente. 1/ « Episodios », Rodrigo Chapa, Concordia.nyc. 2/ « Early Morning Light », Jess T. Dugan, Curatorial Gallery. 3/ « Mabou », Robert Frank, Zander galerie. 4/ « The Secret Life of Flowers », Julieta Tarraubella, Rolf Art&Thomas Redrado Art. 5/ « Striped Vase on Books », Mary Ellen Bartley, Yancey Richardson Gallery. 6/ « Vessel », Koo Bohnchang. @parisphotofair @rodrigochapat @concordia.nyc@jesstdugan @curatorialgallery @robertfrankfoundation@zandergalerie @julieta.tarraubella @rolf_art @maryellenbartley@yanceyrichardsongallery @koobohnchang






La 28e édition de Paris Photo vient de se tenir au Grand Palais. Cette année, la foire rassemblait 183 galeries et 41 éditeurs de 33 pays, dont 59 nouvelles participations. Voici mes premiers coups de cœur : 1/ « Waves under the Midnight Sun », Kenryou GU, Yumiko Chiba Associates. 2/ « Figure and Horizon », Iceland, 2018, Jeffrey Conley, Bildhalle gallery. 3/ « Sveitarfélagið », 2025, Casper Faassen, Bildhalle gallery.. 4/ « Larix Grand Master » 8 pieces, 2025, Gregor Torzs, Persiehl & Heine gallery. 5/ Réflexion, Jeffrey Conley, Bildhalle gallery. 6/ « Trew II, Trust and Promise »; Spain, 2020Nadav Kander; Howard Greenberg Gallery. #parisphoto @parisphotofair@kenryou_gu @casperfaassen @gregortoerzs @jconleyphoto@nadavkander @yumikochibaassociates @bildhalle@persiehlundheine @howardgreenberggallery

Ronflement de forge, poitrine asthmatique… On rit à l’illusion du monde en chantant sur la piste des Dieux. L’Inde a tué la mort. Et quand on a tué la mort on danse, on danse sur les crématoires. À Bénarès, les Dom ont le monopole des crémations. Mourir à Bénarès est donc une bénédiction pour un Hindou, et les cendres remises au Gange filent vers des blancheurs immaculées. Chaque jour, des morts affluent de l’Inde tout entière, mais parfois aussi des Etats-Unis ou de Grande-Bretagne… par avion, en train, camion, bus, rickshaw, à vélo, sur un brancard, dans un colis postal – les corps réduits en cendres réduisant les coûts de transport. #incredibleindia#benares #blackandwhithphotography @gillesdalliere

Pour les hindous, la ville qu’ils voient n’est pas seulement celle qui s’offre à leur regard, c’est aussi la ville qui anime leur imagination religieuse. Depuis des centaines de générations, Kâshî a accueilli des pèlerins comme eux, qui ont regardé cette ville avec les yeux de l’imagination collective et la force d’une vision religieuse. #incredibleindia #benares #ganga#ghatsofvaranasi #blackandwhitephotography @gillesdalliere

Rares sont les voyageurs qui comprennent la valeur symbolique que revêt pour l’hindou l’eau qui coule. Bénarès dévoile les différents niveaux de la tradition hindoue comme un palimpseste, un vieux parchemin sur lequel on a écrit et réécrit et que l’on a chaque fois imparfaitement effacé, les anciennes couches restant encore en partie visibles. Non loin des baigneurs, se trouve le Manikarnika-Ghāt, un mouroir et le lieu d’incinération des morts. Le voyageur européen, qui juge en fonction de ce qu’il voit avec ses yeux sensibles, est horrifié. #incredibleindia #benares #ghatsofvaranasi#blackandwhitephotography @gillesdalliere

Le vœu le plus cher pour un hindou est d’être incinéré à Bénarès et que ses cendres soient jetées ensuite au Gange, fleuve sacré de vie et d’espoir. Le Manikarnika Ghât est le principal ghât de crémation, le plus ancien et le plus sacré. Un corps brûlé ici échappe au cycle des renaissances, les cinq éléments dont il est composé retournent à leur place par le feu. J’observe le déroulement des rituels… un membre de la famille, vêtu de blanc, se baigne dans le Gange, puis fait cinq fois le tour du bucher, torche à la main, avant de l’allumer. Pendant la crémation, parfois, il redresse un bras ou une jambe, pour la remettre dans le feu. Une fois le corps entièrement consumé, on jette un peu d’eau sacrée sur les cendres restantes, et les croque-morts soulèvent les bûches par un effet de levier, balançant tout dans le fleuve. Les sadhus arrivent alors, nus, s’accroupissent, et se frottent le corps des cendres restantes. #incredibleindia #cremation #benares #ghat#blackandwhitephotography @gillesdalliere

Sur l’eau grise, je vois le ciel pâlir, les arbres de la rive ont un aspect étrange et livide et pas une feuille ne bouge. Sur la barque les rameurs sont baignés de sueur. Des bancs de sable étincellent dans l’air trop chaud. La brume s’éclaircit sur la grande plaine sablonneuse d’un brillant voile blanc. Sur le fleuve, pas une ride, seule règne cette paix qu’apporte la mort. #incredibleindia #ganga #landscapephotography#blackandwhitephotography @gillesdalliere

Mousson d’hiver, quai solitaire, le dernier rayon du couchant vient plonger au milieu des incantations dans le fleuve limoneux. #incredibleindia #blackandwhitephotography@gillesdalliere