C’est une sensation étrange qui s’exprime par un monochrome presque luisant. Derrière cette fenêtre condamnée, j’imagine le dernier coup d’œil jeté par un locataire parti trop vite, un meuble déplacé, un voilage qui a cessé de bouger. Le soleil d’hiver glisse sur l’encadrement, s’arrête à l’angle rude. Une menace plane sur la petite balle perdue, l’enfant s’échappe, l’innocence se faufile le long du mur dans une perspective inhospitalière. #façade#architecture#voisinage#automne#lumière#blackandwhitephotography@gillesdalliere
Mathilde, Paris, 1990, PaoloRoversi, Galerie Camera ObscuraMémoire du Lot ii, 1990, Sophie Ristelhueber, Galerie PoggOrange Taxi Cabs, 1968, Fred Herzog, EquinoxRailway, TH 332, Tania Franco Klein, Rose GallerySnowy Owl, Tama, Tokyo, 2019, Chieko Shiraishi, Galerie Echo 119
Le corps, le portrait, ont toujours fasciné les photographes. Scrutés, exhibés, ils sont par excellence le temple de l’intime autant qu’une arène où se négocient désir, identité et émancipation du sujet. Entre repli et abandon, étendards politiques et performances sociales, leurs statuts ne cessent de se redéfinir à mesure qu’ils sont mis en scène et en images. 1/ « Mathilde », Paris, 1990, Paolo Roversi, Galerie Camera Obscura 2/ « Mémoire du Lot II », 1990, Sophie Ristelhueber, Galerie Poggi 3/ « Orange Taxi Cabs », 1968, Fred Herzog, Equinox 4/ « P201, Wendy », Diptyque, 2020-2023, Jeff Cowen, Willas Contemporary 5/ « Railway, TH 332 », Tania Franco Klein, Rose Gallery 6/ « Snowy Owl » Tokyo, 2019, Chieko Shiraishi, Galerie Echo 119 #parisphoto#exibition#art@parisphotofair@roversi@cameraobscuragallery@ristelhueber@galeriepoggi@fredherzogphotography@equinoxgallery@cowenjeff@willas_contemporary@taniafrancoklein@rosegallery.official@chieko.shiraishi@galleryecho_
Episodios, Rodrigo Capa, Concordia.nycIMabou, 1973, Gelatin silver print, Robert Franck, Zander GalerieJulieta Tarraubella, The Secret Life of Flowers, #6 Liliums, 2022, Rolf Art&Tomas Redrado ArtStriped Vase on Books, 2023, from the series Morandi’s Books, Mary Ellen Bartley, Yancey Richardson galleryEarly Morning Light, Boston, 2020, Jess T. Dugan, USA, Curatorial GalleryVessel, 2011, Koo Bohnchang,
ScreenshotFigure and Horizon, Iceland, 2018, Jeffrey Conley, Paris Photo 2025Sveitarfélagið, 2025, Casper Faassen, GALLERY BILDHALLELarix Grand Master 8 piece Platinum Print on Koso, 2025, Gregor Torzs, Persiehl & Heine galleryRéflexion, Jeffrey Conley, Bildhalle galleryTrew II, Trust and Promise; Spain, 2020Nadav Kander; Howard Greenberg Gallery
La 28e édition de Paris Photo vient de se tenir au Grand Palais. Cette année, la foire rassemblait 183 galeries et 41 éditeurs de 33 pays, dont 59 nouvelles participations. Voici mes premiers coups de cœur : 1/ « Waves under the Midnight Sun », Kenryou GU, Yumiko Chiba Associates. 2/ « Figure and Horizon », Iceland, 2018, Jeffrey Conley, Bildhalle gallery. 3/ « Sveitarfélagið », 2025, Casper Faassen, Bildhalle gallery.. 4/ « Larix Grand Master » 8 pieces, 2025, Gregor Torzs, Persiehl & Heine gallery. 5/ Réflexion, Jeffrey Conley, Bildhalle gallery. 6/ « Trew II, Trust and Promise »; Spain, 2020Nadav Kander; Howard Greenberg Gallery. #parisphoto@parisphotofair@kenryou_gu@casperfaassen@gregortoerzs@jconleyphoto@nadavkander@yumikochibaassociates@bildhalle@persiehlundheine@howardgreenberggallery
Ronflement de forge, poitrine asthmatique… On rit à l’illusion du monde en chantant sur la piste des Dieux. L’Inde a tué la mort. Et quand on a tué la mort on danse, on danse sur les crématoires. À Bénarès, les Dom ont le monopole des crémations. Mourir à Bénarès est donc une bénédiction pour un Hindou, et les cendres remises au Gange filent vers des blancheurs immaculées. Chaque jour, des morts affluent de l’Inde tout entière, mais parfois aussi des Etats-Unis ou de Grande-Bretagne… par avion, en train, camion, bus, rickshaw, à vélo, sur un brancard, dans un colis postal – les corps réduits en cendres réduisant les coûts de transport. #incredibleindia#benares#blackandwhithphotography@gillesdalliere
Pour les hindous, la ville qu’ils voient n’est pas seulement celle qui s’offre à leur regard, c’est aussi la ville qui anime leur imagination religieuse. Depuis des centaines de générations, Kâshî a accueilli des pèlerins comme eux, qui ont regardé cette ville avec les yeux de l’imagination collective et la force d’une vision religieuse. #incredibleindia#benares#ganga#ghatsofvaranasi#blackandwhitephotography@gillesdalliere
Les ghats de Varanasi, Inde, mendiant, gildalliere, 2008
Rares sont les voyageurs qui comprennent la valeur symbolique que revêt pour l’hindou l’eau qui coule. Bénarès dévoile les différents niveaux de la tradition hindoue comme un palimpseste, un vieux parchemin sur lequel on a écrit et réécrit et que l’on a chaque fois imparfaitement effacé, les anciennes couches restant encore en partie visibles. Non loin des baigneurs, se trouve le Manikarnika-Ghāt, un mouroir et le lieu d’incinération des morts. Le voyageur européen, qui juge en fonction de ce qu’il voit avec ses yeux sensibles, est horrifié. #incredibleindia#benares#ghatsofvaranasi#blackandwhitephotography@gillesdalliere
La crémation, Manikarnika Ghat, Varanasi, Inde, gildalliere, 2008
Le vœu le plus cher pour un hindou est d’être incinéré à Bénarès et que ses cendres soient jetées ensuite au Gange, fleuve sacré de vie et d’espoir. Le Manikarnika Ghât est le principal ghât de crémation, le plus ancien et le plus sacré. Un corps brûlé ici échappe au cycle des renaissances, les cinq éléments dont il est composé retournent à leur place par le feu. J’observe le déroulement des rituels… un membre de la famille, vêtu de blanc, se baigne dans le Gange, puis fait cinq fois le tour du bucher, torche à la main, avant de l’allumer. Pendant la crémation, parfois, il redresse un bras ou une jambe, pour la remettre dans le feu. Une fois le corps entièrement consumé, on jette un peu d’eau sacrée sur les cendres restantes, et les croque-morts soulèvent les bûches par un effet de levier, balançant tout dans le fleuve. Les sadhus arrivent alors, nus, s’accroupissent, et se frottent le corps des cendres restantes. #incredibleindia#cremation#benares#ghat#blackandwhitephotography@gillesdalliere