Juge de lignes.
Photo/Gilles Dallière/Église Saint-Jean de Montmartre/Paris
Me voilà Juge de lignes en plein Roland Garros ! Non, c’est au pied de la butte Montmartre que le béton armé apparaît pour la première fois dans l’art sacré. J’ai envie de ressentir les lignes qu’à tissé l’architecte Anatole de Baudot. Peut-être plus que le visiteur moyen, étant donné que je suis moi-même architecte d’intérieur. Avant de visiter une église, je prends toujours en considération le nombre de touristes susceptibles de s’y trouver en même temps que moi. À Saint-Jean de Montmartre, ces zombies ne menacent pas ma conversation personnelle avec le ciel du monument. Ils marchent comme des automates en fixant leurs téléphones. À regarder en l’air on s’aperçoit que les lignes de constructions sont nerveuses, disloquées par des suspensions de laiton doré d’une intense bizarrerie. Elles ploient leurs courbes comme soufflées par la vague Art-déco.