Le temps suspendu.
Photo/Gilles Dallière/Vilhelm Hammershøi/Interieur avec femme de dos/1898/Musée Jacquemart André/1′ mars-22 juillet 2019
Avec l’exposition Hammershøi, le maître de la peinture danoise, je me suis plongé au cœur d’une œuvre unique, aux confins du silence et de la solitude. Un monde énigmatique, cadré, réduit à une palette de gris et de bruns. Subtile, le blanc est immaculé. Le noir, profond est presque angoissant. Entre rêve et réalité, dans cette atmosphère étrange, je me suis installé au festin de Babette, une flûte de Veuve Clicquot 1860 à la main, devant la poésie du vide et de la lumière. Cet art de l’épure m’a donné faim. Au menu : soupe de tortue géante, blinis Demidoff, cailles en sarcophage farcies au foie gras et sauce aux truffes, le tout arrosé d’un Clos Vougeot 1845. Dans cette poésie du vide et de la lumière, je me suis régalé d’une salade d’endives aux noix, et pour terminer, d’un baba au rhum et fruits confits, accompagné d’une coupe de Fine Champagne. J’ai mille fois savouré des yeux ce temps suspendu nourri d’une dimension supplémentaire : la grâce.