Une architecture assumée
Photo/Gilles Dallière
L’architecte a construit une fenêtre. À travers l’ouverture, une forêt de tuyaux soudés les uns aux autres dessine des horizons de cristal qui, en réalité, nous permettent de voir le ciel et les galaxies. À l’horizon la ville de Metz s’invite, divisée par les obliques d’un escalier de secours qui déséquilibre délicatement la scène et laisse entendre que dans la vie, tout ne peut pas être en équilibre parfait. Le sentiment de gigantisme est renforcé lorsque l’œil aperçoit les gaines de circulation d’air qui apparaissent comme un écho lointain à l’architecture de Renzo Piano et Richard Rogers à Paris. Je cadre ce jeu de reflets absolus, immobiles et silencieux. Les lignes architecturées de la canopée de Shigeru Ban couvrent les soupirs inquiets du vent dans une composition mystérieuse tout en géométrie cosmique.