Son ciel, sous le ciel
Photo/Gilles Dallière
Loin de la géométrie étroite des ocres jaunes de la rue, Sainte Réparate prend ses aises, grignotant le bleu de l’azur destiné aux mouettes. À la croisée du transept, son ciel sous le ciel, recouvert de tuiles de couleur vernissée, abrite une mosaïque de richesses. Il y plane l’idée de s’enfoncer un bout de ce bleu dans le crâne en ayant la sensation que Dieu a fait le monde et qu’il nous l’a laissé en souvenir. Et vous pouvez tourner la tête, à droite, à gauche, retenter l’expérience à l’infini, une discontinuité de décors s’offre à l’œil nu. Des lignes de stuc, des chutes d’or, des greffes de couleur, des copeaux de marbre, perpétuent l’histoire de la cathédrale. Le présent est son temps, l’instant, mon refuge devant l’infiniment beau de cette coupole presque dépouillée.