Tout fout le camp

Le Negresco, Nice, 2018
Photo/Gilles Dalliere

Que reste-t’il de la Côte d’Azur chère à Stéphen Liégeard ?
Que reste-t’il de la French Riviera ?
Que reste-t’il de la douceur du climat ?
La beauté des paysages du château d’If jusqu’au palais de Gênes est-elle toujours aussi chaude et saturée ?
Il ne flotte plus ce parfum d’oranger.
Il ne souffle plus ce vent de fraîcheur et d’insouciance au pays de la mer bleue, du soleil et des fleurs.
Et même ce bleu du ciel et de la mer, ce bleu d’azur s’est grisé de l’incivilité des femmes et des hommes d’aujourd’hui.
Nice reste la capitale d’hiver de cet infini troublé, sa promenade reste défigurée à vie par la folie d’un homme et le Negresco, unique et intemporel, échoué au beau milieu des galets de la baie des Démons reste une extravagance de vieille dame, servie sur un plateau d’argent.
Aujourd’hui, les reines, les rois, les artistes, les créateurs de mode, les acteurs, ne s’y amusent plus comme au temps des années folles.
Que reste-t’il de ce subtil équilibre entre élégance et décontraction ?

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