L’oeuvre parfaite…

Je regarde l’ombre de ma main sur le mur. Et c’est la seule empreinte que je veux laisser. Une jouissance si grande qu’elle n’a besoin d’aucune mobilité, d’aucun son, elle reste en elle-même comme une mer sans vague, comme un grand miroir de mercure, comme une vie hors du temps qui dirait enfin la beauté inlassable. Ma main efface le tourment des travaux et des jours. Ce petit cabanon d’ombres, ce grand théâtre d’ombres, qui fouille dans les profondeurs infernales me semble une œuvre parfaite.