L’homme qui se cache…

Je me suis adossé à un mur et je regarde la blancheur idéale du rideau. C’est vrai, je n’ai pas regardé mon visage dans le miroir. Je le contemple pourtant chaque matin et je cherche dans mon regard la marque prégnante de ce vide en moi, de ce manque qui me relie à l’enfance. Je regarde la fenêtre, je la considère dans toute sa beauté. Le rideau brodé qui vole au vent, est comme une page à écrire. Je vole dans mes pensées, je souris légèrement, et pour un temps, j’échappe au brouhaha de la rue.