Le mur…

Contempler un mur, c’est faire l’expérience du temps. L’émotion est d’ordre esthétique. Il m’arrive de contempler des paysages et d’en tirer une sensation de bonheur aussi vague qu’intense. Les murs existent par le regard que l’on porte sur eux. Mais entre leurs passés multiples et leur fonctionnalité perdue, ce qui s’en laisse percevoir est une sorte de temps hors histoire auquel l’individu qui les contemple est sensible comme s’il l’aidait à comprendre le temps qui s’écoule en lui.