La ville vivante…

La ville s’étale. Elle est lourde, obscure et enrhumée. J’ai pris de la hauteur pour apercevoir le fond des brumes avec tous ses étages qui montent jusqu’au ciel. Les ponts se jettent par bonds à travers l’air jusqu’à l’azur fermé de fumée. De réverbère en réverbère, les quais glissent sur une eau trouble. Les façades se dessinent encadrant des rues où les gens marchent avec hâte, quand ils ne sont pas perchés sur des trottinettes et sous des écouteurs qui ne laissent aucune place à la poésie.
Comment s’ouvrir à la ville si nos comportements contemporains créent une barrière entre le monde vivant et le monde urbain ?