C’est là que je crois voir un poisson…

Mon œil contemple de plus près ce miroir humide qui enchante tous mes sens. Je vois déjà la terre jointe avec le ciel faire un chaos délicieux de l’onde et de leur image. Je vois les tilleuls et les chênes y mirer leurs couleurs de l’automne. Je vois leurs troncs bien tracés dans les eaux qu’on ne sait si la houle fait trembler leur verdure ou plutôt l’air même et le vent. Ce beau tapis liquide semble enfermer entre ses bords l’or et l’azur des cieux comme un riche mélange dissipant les feuilles mortes et la transparence des fonds.