Irène Papas…

Après la mort de la reine Elisabeth II, et de Jean-Luc Godard qui a eu la chance de choisir la sienne, Antigone, Électre, Hélène de Troie, Pénélope, bien-sûr, Irène Papas aura su incarner avec toute sa force de conviction et sa majestueuse beauté, les légendes de la Grèce antique. L’immense tragédienne, née elle aussi en 1926 est morte ce matin à l’âge de 96 ans. Les épopées modernes du septième art n’ont pas oublié non plus d’immortaliser le talent de l’actrice. Dans Les Canons de Navaronne elle est la farouche résistante Maria Pappadimos. Sous la direction de son mentor et ami Michael Cacoyannis, elle sera la veuve martyre de Zorba le Grec. Costa-Gavras a fait d’elle la femme du député assassiné dans son film dénonciateur Z. Et à chaque fois le jeu dépouillé de cette comédienne, dont le seul regard énigmatique signait une scène, aura marqué le cinéma. Réincarnation impeccable des personnages d’Euripide, de Sophocle, d’Homère, Irène Papas a aussi éclaboussé de ses qualités d’interprète les symphonies magiques de Vangelis et de Mikis Theodorakis. Papas était comme une présence impressionnante, fière, implacable, ses yeux sombres brûlants férocement sous ses lourds sourcils noirs.
Merci gilles
Pour ce texte très beau
Une femme extraordinaire nous a quitté
Bises
patricia
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