Abyss
Photo/Gilles Dallière
Le corps danse, libre devant mon objectif, noyé dans ce flou volontaire. Ici, j’affirme autant l’existence physique que je mets en doute la vérité de ce corps que j’ai asexué. La photographie est sous-exposée et grâce à la lenteur du mouvement, une trajectoire visuelle prend forme. Elle va du blanc transparent à l’opacité des noirs. De la présence à l’absence. Le noir englouti les notes saccadées du piano de Ryuichi Sakamoto, le temps ralenti ce qu’il reste de la lumière sur le lâcher-prise de la main grande ouverte. L’espace est mesuré.