Rien n’est figé
Photo/Gilles Dallière
Séquence de corps morcelé, de démembrement calculé, de distorsion noyée dans un flou artistique. À la netteté de cette main ciselée dans le noir et blanc s’oppose une composition abstraite dont la réalité semble s’être absentée. C’est le tremblement recherché. Le mouvement s’impose pour saisir l’énergie et l’expressivité. Ai-Je besoin de contrôler, de maîtriser au plus près ce corps dans un cadre ? Une pose patiente, une source de lumière unique, l’appareil en très légère plongée, autant de contraintes discrètes qui ont pour effet de vider insensiblement le sujet d’une subjectivité évidente. Il y a de la fraîcheur à capturer le mouvement en train de s’accomplir. Rien n’est figé, bien au contraire.