L’intimité
Photo/Gilles Dallière
Voilà bien le moment précis où le présent est happé pour toujours dans le passé. Le moment où le voyage se poursuit dans l’obscurité d’un corps d’albâtre tel une obsession. Seuls les contours esquissés, à peine éclairés s’accordent aux tons monochromes du fond. Debout, face à moi, il y a de l’intimité, de la timidité, de la pudeur, de l’innocence. L’aspect physique du corps, la chair, l’identité du sexe se troublent. L’espace aussi. Je cherche à raconter mes états d’âmes, mes déséquilibres, la solitude, l’érotisme, la douleur, le risque, le désir. La lumière est froide, comme toujours. Le mystère demeure et il doit en être ainsi. Il s’attarde encore une fois sur cette cicatrice découverte à l’ombre d’un sexe qui ne se dévoilera pas.