Du contraint au naturel
Photo/Gilles Dallière
Faire une photographie, c’est prendre la parole et il faut avoir quelque chose à dire. Dans un cadrage, j’apprends la modestie, car je dépends du réel et le réel est plus imaginatif que je ne le serais jamais. Dans ce jardin belge, je prends le temps de regarder le soleil dessiner ses ombres entre les buis taillés en rouleau de printemps. Dans ce monde où désormais on consomme la photo pour le plaisir de partager un instant, réapprenez à regarder, cadrer, hasardez vous et laissez vous guider du calme au tumultueux, du grandiose au pittoresque, du sévère à l’aimable, du contraint au naturel et surtout n’oubliez pas de vous retourner, champ contrechamp. Les images et les mots qui les accompagnent sont la mémoire de ce qui va disparaître.