La perspective de l’épure
Photo/Gilles Dallière
J’ai été tenté de faire de la construction de l’épure perspective un exercice spirituel. La lumière du couchant souligne les ambitions esthétiques de l’Hôtel des Invalides et m’invite à franchir le seuil d’un espace sensitif cadré aux limites du vertige. Le soleil projette l’ombre de l’architecture sur les surfaces réfléchissantes des cellules qui permettent de révéler l’instabilité de ma perception du temps et de l’espace. Que la perspective pose la question de l’infini, du point fixe, du crédit à accorder aux apparences, quelle soit un modèle d’appréhension du réel sont des faits entendus. Ici il y a de la brillance, de la légèreté, de la transparence, du rythme, de la fluidité et de l’équilibre.