L’odeur du sacrifice…

Il s’est mis à pleuvoir, trois gouttes. Le garçon s’est rhabillé. L’odeur de sa sueur, qui n’est pas suffisamment forte pour que je l’aie identifiée tout d’abord, est suffisamment délicate et douce pour que je la confonde avec l’émoi intérieur d’une grâce mystérieuse. Il y a quelque chose de sain dans cette odeur d’aisselle, quelque chose de pur et de vital. C’est un parfum d’iode qui exalte les grands départs, c’est le citron coupé dans la verdeur de l’arbre, c’est le poivre écrasé sous le talon des rêves. C’est un paysage infini et toujours changeant, c’est le vent qui fait d’un coup tourner les feuilles de l’olivier et le change en armure grise.