Revenir à soi
Photo/Gilles Dallière
Les larmes me viennent aux yeux à la seule pensée de quitter les rives du Gange. En glissant silencieusement sur la dalle des morts, je l’ai trouvé là, sans femme, sans amis, sans famille, allongé à même le sol,dans les rides de sa face terreuse. Il tend sa jambe douloureuse comme une ombre noire alors que l’autre, repliée sur le clair livide de son dhoti, semble insensible à l’ocre jaune qui l’entoure. Le lit creusé du fleuve s’efface quand le soleil s’en mêle et au plus haut du ciel, ce qui n’apparaît pas ce découvre enfin. La main sans l’ongle, la bouche sans dents, l’œil sans l’œil mais le cœur avec le cœur.
Belle photo, mais mon dieu ce que c’est dur !
Bises
p
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