Le couloir
Photo/Gilles Dallière
Il s’agit d’un long couloir animé par quelques marches. De murs garnis à droite comme à gauche de nombreuses portes. La lumière qui règne dans le long couloir est indirecte à tous points de vue. Une étoile suspendue au gris du ciel, un gris parisien évidemment qui reflète à peine la lumière. Dans ce désert, il n’est pour l’instant nul être. Le couloir, tel qu’il est ici décrit, est un désert, désert de tout être à même de porter sur ce vide un regard qui appuierait sa description. Vide de tout meuble, vide de tout être, rien n’est accroché aux murs gris affleurés par les portes qui les encadrent. Il s’agit là d’une certitude. Nulle ombre n’existe dans ce long couloir gris et si c’était le cas, cette ombre, inattendue, serait précisément l’ombre au tableau.