Objet d’exil
Photo/Gilles Dallière
Le silence est long pour cet objet d’exil. Il y a des fêlures qui ne mentent pas. À regarder cette cucurbitacée, je décèle dans l’archaïsme de ses formes un souffle de vie. Il suffit de palper son galbe généreux et suivre de l’œil les nuances d’ocres rouges de ses traits pour admettre que seule la vie manque à cet objet qui n’a jamais dépassé le stade de l’utilitaire.