Quelqu’un a vu passer le jour ?

Le mur est percé d’une fenêtre. Dehors, le vent encercle mon champ de vision. Je repousse des deux mains l’obscurité pour vivre de flou et de vestiges, pour ne pas sentir la tristesse de la pluie à l’extérieur. Accroupi sur mon ombre, je ferme les persiennes et la fenêtre se dessine alors d’air opaque. Le silence qui naît du bruit de la pluie s’éparpille dans la rue étroite que je contemple, debout, contre la vitre à laquelle je m’appuie.