En toute liberté…

L’allemand Otto Klaus Preis s’installe à Paris à la fin des années 1950 pour rejoindre la maison Nina Ricci où il entre comme dessinateur. De la haute couture à l’amour de l’art, il n’y a qu’un pas, franchis en 1972 quand il achète l’hôtel particulier de la nouvelle Athènes. Ce lieu d’exception deviendra l’écrin de sa collection vouée à différents artistes de la seconde moitié du XIXe siècle. À sa mort, en 2003, un jeune homme de bronze marche sur sa sépulture d’un pas résolu, la tête aimantée par la cime des marronniers du cimetière de Montmartre. Ce jeune homme représente Jabel, le berger, frère de Jubal, le poète et Tubalcaïn, le forgeron. Ce groupe de bronze qui se trouve sur la terrasse du bord de l’eau dans le jardin des Tuileries s’inspire de trois jeunes tunisiens, marchant fraternellement unis, sans aucun sentimentalisme. Dans ce brouillard de cendres, la virilité de Jabel se perd dans la contemplation d’elle même, et c’est l’azur du ciel qui colore sa course, vert-de-gris, vers l’avenir. Dans les décombres de la mort, le corps magnifique de la statue de Paul Landowski, s’expose à l’indifférence des cieux.
Superbe récit !
Et la photo exprime cette liberté magnifique.
Merci 🙏
Envoyé de mon iPhone
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