Méditation…

Dans le monastère de Mulagandha Kuti Vihara, il n’y a plus de jours, plus d’obscurité. Il n’y a ni plaisir ni peine ni crainte. Il y a la méditation, l’aspiration et l’élégance. Une quiétude dans le silence du ciel. Je suis à Sanarth, c’est là que Bouddha dispensa son premier enseignement, celui portant sur les quatre vérités : l’existence de la souffrance, l’origine de la souffrance, la possibilité de la cessation de cette souffrance et la vérité sur la voie qui mène à cette cessation. Après avoir atteint l’éveil sous l’arbre de la Bodhi, il resta silencieux pendant cinq semaines, pensant que la vérité qu’il avait découverte était trop profonde pour être enseignée. Ici, aujourd’hui, le cours du monde n’est plus, l’air se tient coi, point de gens ni de chuchotements, juste le froissement du pashmina sur les épaules du gardien du temple. Le bruit des pas du temps est aboli. Tout est ici recueilli.