Aux plaisirs des dieux…

Silencieux reflet du très lointain, je sens mes yeux sombrer dans les guirlandes de fleurs qui coiffent ton phallus. Oui, aujourd’hui, je me jette dans ce qu’il y a de plus indien en Inde : la religion et le sexe. Quand Shiva achève son interminable méditation et se marie avec la fille de l’Himalaya, la belle Parvati, c’est à Bénarès qu’ils s’installent. C’est pourquoi on y trouve plus de 3000 Lingams. Ces pierres dressées symbolisent son sexe. Le réceptacle, appelé Yoni, représente le sexe de la femme. Lorsque le sexe de l’homme est connecté au cœur, il est alimenté par l’amour. Il devient le Lingam, bâton de lumière, et se met à briller. Le Yoni va se creuser, s’ouvrir pour l’accueillir. Par l’union du Lingam et du Yoni, l’absolu qui se déploie dans le monde prouve qu’il surmonte l’antagonisme mâle-femelle et spiritualité – matérialité.