Place du Calvaire…

Tout le paysage montmartrois est là, avec ses ombres et ses fantômes. Mais aujourd’hui, place du Calvaire, il n’y a plus cette musique de cabaret entrecoupée de courants d’air et de chutes de fourchettes. Je ne vois plus rentrer les meutes de touristes sous la tonnelle. Les chaises cannées, les larges banquettes de bois, les guirlandes d’ampoules colorées ont disparu ne laissant place qu’au murmure du pavé. Il s’agit de devenir silencieux pour que le silence nous livre ses mélodies. Il s’agit d’attendre pour que l’attente fasse enfin jouer ses ressorts. Réinventer Montmartre parce qu’elle est pour la plupart une jeunesse.