LA CISELURE
Photos/Richard Alcock/Gilles Dallière
J’ai toujours entendu parler de la Maison Charles. J’ai bien connu Christiane Charles mais je n’étais jamais allé dans les ateliers de Saint-Denis. L’atmosphère y est presque familiale. J’y suis resté trois jours à saisir l’insolite d’un décor, les pas feutrés du sculpteur, les gestes mystérieux des danseurs artisans dans la pâleur des néons suspendus, leurs mains, leurs regards, la beauté d’un détail. Ici, le ciseleur nous envoie dans le décor. Il a le devoir de faire dire au métal ce que le sculpteur n’a pu lui donner. À l’aide de ses propres outils, d’un marteau et des différents ciselets, il se met à retoucher la pièce brut de fonderie, ce que ne livre ni la terre ni la cire ni le bois, cette fleur de l’épiderme, la maille du tissu, les nervures des feuilles, le moiré des fleurs, tout cet infini délicat qui charme l’œil et donne la couleur et l’esprit à la matière. Chaque pièce est unique.
http://www.charles.fr
Superbe reportage! Une belle ambiance tout en finesse comme ces merveilleux ciseleurs
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Merci Soizic, c’est un endroit et un métier magique qui devient rare
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