Les icônes de la sculpture figurative…

Arrivé sur place, il y a des interdictions : défense de marcher sur les pelouses, propriété privée de Paul Belmondo, chantier interdit, chien méchant, etc… je suis obligé de passer outre et je deviens vite un promeneur suspect. Mais il y a Jeannette et Apollon. Ils apparaissent brusquement sous la pluie du Grand Couvert au jardin des Tuileries, et ils sont beaux. À la netteté des corps mouillés et ciselés dans le noir du bronze s’oppose le flou de l’automne, les arbres et la distance. Ces grands corps sculptés justement qui ont l’air si simple, si évident avec cette frontalité mangée d’ombre, supposent en fait un dispositif rigide, une source de lumière unique, autant de contraintes discrètes qui ont pour effet de vider insensiblement la sculpture d’une subjectivité trop évidente. Et là, sous la pluie ils sont véritablement achevés.